La crise sanitaire liée au coronavirus a touché tout le monde, mais son impact a été ressenti différemment, en fonction du niveau de vie. Si la baisse de revenus est généralisée, les ménages de la classe moyenne se sont retrouvés, pour la plupart, à l’échelon en dessous. Quant aux plus démunis, ils sont encore plus meurtris. Une affluence accrue dans les centres d’aide Depuis sa création en 1985, l’association Les Restos du Cœur n’a jamais cessé de distribuer des repas aux plus démunis. Depuis le déconfinement, les responsables de l’association ont constaté un nombre accru de demandeurs d’aide. Important Selon eux, une nouvelle population est venue grossir les rangs de ceux qui étaient déjà dans le besoin avant la crise. Ces nouveaux venus sont issus, pour la plupart, de la classe moyenne, en l’occurrence les ouvriers et les salariés frappés de plein fouet par la fermeture des usines. Avec les hôtels, les restaurants et les salles de spectacle qui tardent à rouvrir, les travailleurs saisonniers se retrouvent également privés d’une source vitale de revenus. Même la crise financière de 2008 n’a pas eu cet impact auprès des ménages. À l’époque, l’association avait constaté une augmentation de +25 % sur le nombre de personnes présentes à la distribution de repas. Cette année, dans le meilleur des cas, la hausse pourrait être de l’ordre de +30 %. Le pouvoir d’achat au centre de toutes les inquiétudes Vers la fin de l’année dernière, il était déjà à l’origine des vives tensions entre les ménages français et les dirigeants. Cette année, avec la crise sanitaire, le pouvoir d’achat sera encore au centre de toutes les inquiétudes. Les mesures prises pour répondre aux requêtes des « Gilets jaunes » avaient commencé à porter leurs fruits et le pouvoir d’achat des ménages s’est, en effet, accru de manière concrète. Mais avec le chômage partiel – qui peut se transformer en chômage définitif pour beaucoup, les revenus sont de nouveau en baisse alors que les risques d’inflation sont grands, au sortir du confinement. En attendant d’éventuelles aides de la part de l’État, les ménages doivent assainir du mieux possible leurs finances, avec leurs propres moyens. La réduction des dépenses devient la priorité, au même titre que l’épargne. Il faut également faire en sorte de ne pas tomber dans le surendettement. Le regroupement de crédit est une piste envisageable pour obtenir des conditions de remboursement moins contraignantes.