Le problème de la volatilité des prix pratiqués sur les marchés financiers est souvent minimisé par les professionnels du secteur, selon Nicolas Bouleau. Auteur de l’ouvrage Mensonge de la finance, cet illustre économiste et mathématicien insiste sur la volatilité des marchés, laquelle falsifie parfois la lecture des tendances, et de ce fait, les prévisions. Il est vrai que certains titres financiers sont sujets à une plus forte volatilité que d’autres, mais il faut dire que les marchés sont exposés à des fluctuations quotidiennes des cours et à des risques élevés. Ce phénomène fragilise les assureurs d’autant plus que des situations imprévues surviennent sans crier gare. La tâche des assureurs compliquée par la volatilité des marchés Exposés aux variations importantes des marchés, les assureurs voient leur tâche se compliquer et leur capital s’affaiblir à court terme. D’après Nicolas Bouleau, La volatilité existe à toutes les échelles de temps et la baisse sensible des taux d’intérêt a entraîné un repli de leurs ratios de solvabilité. Nicolas Bouleau Ceci pourrait être aggravé par la révision prévue de la Solvabilité II en 2020 : les exigences en fonds propres des compagnies d’assurance pourraient accroître. Important De leur côté, les épargnants subissent également la volatilité des prix des actifs et s’exposent à un plus grand risque si le type de placement choisi n’est pas adapté à sa durée. En revanche, les emprunteurs peuvent profiter de la baisse relative des taux pour améliorer leur capacité d’épargne ou d’investissement. Pour cela, ils peuvent demander un regroupement de crédits auprès de leurs banques. La théorie économique ne colle pas avec la réalité D’après toujours cet expert renommé, La théorie économique ne colle pas avec la réalité. Nicolas Bouleau Pour leur part, les assureurs sont plutôt concernés par les sinistres que par les risques commerciaux, à la différence des organismes de crédit. Il leur faut alors se pencher davantage sur ce qui se passe réellement, Nicolas Bouleau Insiste-t-il. À l’avenir, les risques de catastrophes naturelles et de pandémie vont sûrement augmenter, et leur perception évoluer. ImportantLes statistiques et les techniques financières ne leur permettent pas d’anticiper les évènements et les problèmes à venir. Il faut qu’ils prennent acte des réalités concrètes.