Un certain nombre de projets immobiliers ont été mis en stand-by à cause de la crise sanitaire. Contrairement aux attentes des acteurs du secteur, les prix du marché n’ont pas affiché une tendance baissière à la sortie du confinement. Notre dernier baromètre révèle que, dans les grandes agglomérations françaises, le pouvoir d’achat immobilier a reculé de 3 mètres carrés au cours des six premiers mois de l’année. Le repli concerne 18 grandes villes, et seules deux métropoles (Nîmes et Reims) ont pu maintenir le pouvoir d’achat, sans gagner un mètre carré de plus. Selon notre experte Maël Bernier, cette diminution s’explique par la remontée du taux d’emprunt immobilier et une légère augmentation des prix, notamment dans les villes où le mètre carré coûte le moins cher. Le taux d’emprunt se stabilise Ayant enregistré une hausse au début de l’année, le taux tend à se stabiliser à partir du mois de mars. Nous observons un recul progressif depuis le début du mois de juillet, mais il faut dire que cette baisse profite surtout aux meilleurs profils. La moyenne, en revanche, stagne pour la plupart des offres disponibles sur le marché. Cette situation pourrait influencer favorablement le pouvoir d’achat immobilier pour le reste de l’année. Ceux qui souhaitent alléger le coût total de leurs prêts pourront toujours opter pour le rachat de crédits. ImportantMais cette opération n’est avantageuse que si le montant du capital restant dû est encore important, et que le nouveau taux est inférieur d’au moins un point au taux appliqué actuellement. Rattrapage sur les prix dans les villes les moins chères Les villes de Saint-Étienne, Le Mans, Toulon et Angers sont reconnues comme étant les moins chères de France. Et, avec une légère progression des prix sur le marché, celles-ci ont tout de suite subi une baisse significative du pouvoir d’achat immobilier sur le premier semestre 2020 (respectivement -8 m², -6 m² et -5 m² pour les deux dernières). D’après notre experte, le rattrapage sur les prix dans ces villes, bien que minime, se répercute intégralement sur le pouvoir d’achat des acquéreurs potentiels. Enfin, sur les 20 plus grandes villes françaises étudiées, Nîmes et Reims sont les deux seules localités où le pouvoir d’achat immobilier s’est stabilisé.