La pandémie de coronavirus n’a pas fini de causer des dégâts. Selon la Banque de France, cette crise a contraint les ménages et les entreprises à s’endetter encore plus, mais ce réflexe de survie pourrait, à la longue, leur être encore plus préjudiciable. Et lorsque les ménages et les entreprises sont en difficulté, la reprise de l’économie est entravée. De la solvabilité des ménages dépend la relance de la consommation Pour ne pas aggraver la récession qui menace, le gouvernement s’est fixé comme objectif de relancer la consommation. Mais la reprise est étroitement liée à la situation financière des ménages, laquelle est aujourd’hui très préoccupante, selon la Banque de France. Certes, pour le moment, les Français semblent être en mesure de faire face à leurs dettes, mais l’ombre du chômage et, par voie de conséquence, celle de la baisse des revenus planent toujours. ImportantCet état de fait amènera forcément les banques à être plus méfiantes vis-à-vis d’eux. Or, pour pouvoir consommer à nouveau, les ménages auront surement besoin de souscrire de nouveaux crédits. Les banques jouent également leur survie Avant la crise sanitaire, les banques ont laissé les vannes du crédit grandement ouvertes dans le but d’attirer les clients. Leur intérêt était ailleurs. Mais actuellement, elles se doivent d’être plus vigilantes et doivent limiter les risques. Pour cette raison, elles seront contraintes de refuser des prêts à bon nombre de ménages qui, de prime abord, sont solvables, mais qui pourraient rencontrer des difficultés à l’avenir. Même le rachat de crédits risque d’être difficile à négocier pour ceux qui sont déjà lourdement endettés. Même défiance vis-à-vis des entreprises Frappées de plein fouet par la crise et les mesures de confinement, les entreprises ont pu bénéficier, entre autres, des prêts garantis par l’État (PGE) pour pouvoir redémarrer. Mais à l’instar des ménages, les entreprises évoluent également sur une pente glissante en augmentant leur taux d’endettement. Important Si la consommation ne se relance pas correctement, il est difficile de penser que les entreprises, quel que soit le secteur dans lequel elles se trouvent, puissent retrouver rapidement une bonne santé financière. Et une fois que le PGE sera épuisé, si l’entreprise est toujours mal en point, les établissements bancaires vont forcément finir par leur refuser tout financement, ce qui amènera fatalement à leur faillite.