Coronavirus et endettement élevé peinent à ébranler la santé financière des Canadiens. C’est du moins, ce que s’accordent à dire certains analystes tenant en compte des différents facteurs permettant à ces derniers de faire preuve de résistance face à des adversaires aussi coriaces en soulignant cependant que cette capacité est limitée dans le temps. Ces dernières années, la tendance veut que le niveau élevé de l’endettement ainsi que l’incapacité des ménages à honorer leurs obligations financières en cas de choc économique figurent en tête de liste des sources de vulnérabilité du système financier canadien. Ce qui porte d’ailleurs à croire que l’entrée en scène du coronavirus sur le territoire pourrait marquer le début des hostilités dans ce domaine en ramenant avec lui une crise sanitaire et économique. Mais d’après les constats, tout indique que ces adversaires de taille, les Canadiens arrivent à tenir le coup en tenant à flot leur situation financière, grâce à différents éléments. Du moins, à court terme tant que les aides financières destinées à les soutenir seront d’actualité. Attaqués sur deux fronts Endettement et épidémie du coronavirus, voilà les deux adversaires avec lesquels les Canadiens se doivent de faire face pour préserver leur système financier qui est désormais attaqué sur deux fronts. À commencer par la dette des ménages qui était déjà élevée au premier trimestre de cette année en s’élevant à 1,77 $ pour chaque dollar de revenu disponible selon les données de Statistique Canada précisant cependant que ce niveau est légèrement inférieur au pic de 2017 et concerne essentiellement les foyers aux revenus les plus modestes. Pour ce qui est de la pandémie, elle ne fait qu’accentuer les risques en entraînant avec elle toute une série de problèmes comme la perte d’emploi ou le chômage technique mettant les ménages dans une position financière plus ou moins précaire si l’on croit Banque du Canada notant dans un rapport que : En moyenne, un ménage sur cinq ne dispose pas du coussin financier nécessaire pour faire face à ses obligations hypothécaires, alors que le tiers ne tiendrait pas quatre mois. Les Canadien tiennent bon Il va sans dire qu’avec de tels adversaires, l’on serait tenté de penser que la santé financière des Canadiens aurait vite fait de rendre les armes. Mais il suffit de porter un regard sur différents indicateurs pour se persuader du contraire. Important Dans ce sens, Statistique Canada a par exemple fait valoir que, malgré ces contextes, le poids de la dette des ménages a baissé d’un ton en passant de 14,81% à 14,67% de leur revenu disponible. Une situation quelque peu contradictoire qui s’explique à travers le rachat de crédits permettant d’en alléger la charge, mais essentiellement, grâce aux mesures prises par Banque du Canada décidant de : Réduire à niveau plancher les taux d’intérêt ; Donner aux ménages en difficulté la possibilité de demander à leur institution financière un report des paiements sur certaines dettes. En outre, Statistique Canada a aussi démontré que le confinement a incité la population à dépenser moins et à mettre davantage d’argent de côté donnant la preuve qu’ils disposent encore d’assez de ressources. Dans cette optique, cet organisme a d’ailleurs souligné que leur taux d’épargne a presque doublé en atteignant la barre des 6,1% contre 3,6%. Ce qui se présente comme une bonne nouvelle, sauf que les analystes s’accordent à dire qu’ils s’exposent quand même à des risques dans l’optique où la crise venait à se prolonger pour empêcher le pays de redresser au plus vite sa situation économique. Tout simplement parce que, les dispositifs d’aides financières toucheront bientôt leur fin tout comme les délais de report de remboursement des dettes.