Lourdement impactés par la crise, les propriétaires bailleurs ont accueilli l’annonce du déconfinement avec soulagement. Pour la grande majorité d’entre eux, le moral est désormais beau fixe. Preuve de cette confiance retrouvée, la plupart n’envisagent pas l’hypothèse d’une baisse des loyers. Toutefois, malgré l’optimisme ambiant, ils sont 28 % à être angoissés par leur situation financière au sortir du confinement. Les projets locatifs impactés par le confinement L’impossibilité de souscrire un prêt ou de procéder à un rachat de crédit a contraint de nombreux futurs bailleurs à reporter leur projet d’investissement locatif. Selon un sondage récent, un peu moins d’un tiers ont été contraints de remettre leur achat immobilier à plus tard. Une même proportion de sondés déclarent de leur côté voir les différentes procédures retardées par les contraintes liées au confinement. Les annulations sont par contre très faibles, car seuls 5 % s’apprêtent à renoncer à leur projet. ImportantD’après toujours cette étude, le pourcentage de propriétaires qui redoutent une détérioration de leur situation financière s’élève à 28 %. Ces derniers craignent notamment un défaut de paiement de la part de leurs locataires. Les choses semblent tout de même s’être un peu améliorées depuis le début du déconfinement. En effet, au plus fort de la crise, cette proportion était de 50 %. Statu quo sur les loyers 58 % des propriétaires interrogés estiment que le loyer aura tendance à se stabiliser au cours des six prochains mois. Une bonne nouvelle donc pour les locataires, lesquels ont dû faire face à une baisse des revenus pendant la période de confinement. Quoi qu’il en soit, un peu moins de la moitié des sondés (42 %) s’attendent à une progression des loyers au cours du second semestre. Selon eux, cette hausse devrait concerner l’ensemble du territoire, avec un bond qui oscillerait entre +5 % et +10 %. ImportantPour autant, l’augmentation du loyer n’est pas un problème qui touche uniquement les locataires. Les propriétaires sont également concernés. D’après cette étude, 38 % d’entre eux se sentent menacés par la défaillance de leurs occupants. Ces derniers affirment pourtant à 81 % être capables d’honorer leur obligation mensuelle. Pour rappel, les particuliers n’ont pas pu bénéficier du report des loyers comme c’est le cas des professionnels.