Selon les statistiques publiées fin octobre sur le surendettement en Corse, le nombre des dossiers déposés a enregistré une baisse significative (100 de moins) par rapport à l’année dernière à la même période. À première vue, ceci laisse paraître une amélioration de la situation, mais selon le directeur régional de la Banque de France, il ne s’agit pas d’un reflet fiable de la réalité. En effet, la crise a fortement impacté la vie économique et sociale dans l’île, et un certain nombre de ménages ont déjà basculé dans la précarité financière. Toutefois, la plupart des ménages en situation de surendettement rechignent à déposer leurs dossiers. Afin de les aider à surmonter l’endettement, le ministère de la Santé et des Solidarités a mis en place un programme d’éducation budgétaire. Un rééquilibrage des dettes s’impose Pour l’ensemble des personnes criblées de dettes en Corse, le dépôt de dossier auprès de la commission de surendettement est souvent considéré comme une solution de dernier recours. Mais en refusant de faire cette démarche, certains s’exposent au risque de tout perdre. Important Afin d’éviter qu’ils sombrent dans un gouffre financier, ils sont invités à rejoindre le programme d’éducation budgétaire. Ceci consiste à réviser régulièrement le budget avec l’aide d’une éducatrice sociale et familiale pendant une durée de 4 à 6 mois. En contrepartie, chaque personne est dotée d’une enveloppe de 220 euros par mois pour faire ses courses dans l’épicerie éducative. Et cerise sur le gâteau, seulement 10 % du montant total des achats sont à régler. L’éducation financière vise avant tout le rééquilibrage des dettes des ménages en situation de précarité, et pour cela, les solutions sont définies au cas par cas : rachat de crédits, renégociation des contrats d’abonnement, etc. Orienter les personnes en détresse financière vers les aides disponibles L’accompagnement offert aux ménages en détresse financière en Corse ne se limite pas à l’éducation budgétaire. Ils sont également orientés vers les aides sociales adaptées à leurs situations. Selon les responsables qui gèrent le dispositif, La plupart des personnes (entre 70 % et 80 %) en précarité ne bénéficient même pas des aides auxquelles ils ont droit.