La crise sanitaire, dont l’issue reste un mystère, a déjà fortement ébranlé l’économie canadienne. Si les mesures gouvernementales ont, jusqu’ici, suffi à limiter la casse, la situation va devenir préoccupante si la crise perdure. Une attention particulière est portée à l’endettement des ménages, lequel pourrait entraîner de graves réactions en chaîne. Un ricochet qui peut être catastrophique Attirés par des taux alléchants, les ménages canadiens se sont rués sur les crédits en tout genre l’année dernière. Bien que le niveau d’endettement ait été supérieur à son niveau actuel, les autorités canadiennes ne s’inquiétaient pas outre mesure, les chiffres parlant de taux de défaut très moindre, voire quasi nul. Sauf que le coronavirus est passé par là, immobilisant le pays tout entier et rognant de manière très significative les revenus des ménages. Important Les défauts de paiement qui paraissaient fortement improbables se révèlent désormais très plausibles. Selon Toni Gravelle, le gouverneur adjoint de la banque centrale canadienne, Le gouvernement canadien a, pour l’instant, réussi à minimiser l’impact de la crise, notamment en ce qui concerne la capacité des ménages à honorer leurs dettes. Mais aujourd’hui, les précautions prises au début de la crise vont s’atténuer petit à petit. Les reports d’échéances demandés par les emprunteurs et qui leur ont été accordés vont bientôt expirer alors même que la fin de la pandémie demeure un mystère complet. Toni Gravelle M. Gravelle tire la sonnette d’alarme. D’après lui, Si les ménages venaient à être dans l’incapacité d’honorer le remboursement de leurs crédits, cela impacterait sur les établissements financiers et, par ricochet, sur l’économie du pays dans son ensemble. Toni Gravelle La crise pourrait alors avoir des conséquences encore plus catastrophiques et la récession envisagée au tout début de la crise sera plus importante. Surveiller l’endettement des ménages Les aides accordées aux ménages pour préserver leur situation financière devront surement être prolongées. Le gouvernement aura pour mission de surveiller l’évolution de l’endettement et agir en conséquence. Les efforts devront également venir des ménages eux-mêmes, sans forcément attendre les aides gouvernementaux. Outre les épargnes, ils disposent de nombreux outils et astuces pour assainir leur situation. À commencer par la négociation d’un rachat de crédits, une alternative qui a déjà fait ses preuves face aux difficultés de remboursement.