Selon un rapport paru récemment, avec la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les salariés au Royaume-Uni pourraient accuser une perte de salaire de l’ordre de 1 350 euros par an, d’ici à 2025. En France, les plus exposés à un scénario similaire sont ceux qui ne peuvent pas recourir au télétravail. La baisse du pouvoir d’achat est inéluctable La paralysie économique résultant du premier confinement ne sera pas sans conséquence sur le pouvoir d’achat des ménages français. Les différentes études menées afin d’établir l’impact du confinement sur la situation financière des ménages convergent toutes dans ce sens. L’une de ces études a émis quelques estimations chiffrées des effets de la crise sur le portefeuille des Français. Elle parle notamment de la valeur moyenne du découvert bancaire qui pourrait s’élever à 375 euros, soit une progression de 34 euros par rapport à l’an dernier. Les recours au rachat de crédits devraient également s’intensifier, sachant que le nombre de demandes de report de remboursement a déjà été multiplié par 6 depuis le début de la crise. Important La même étude affirme que cette crise sera éprouvante, financièrement parlant, à 40 % des ménages français. Le chômage partiel pour les salariés et l’arrêt total des activités pour certains corps de métiers (hôtellerie, restauration, artisanat, transport…) sont les principaux facteurs de la baisse de revenus chez les ménages. Une autre étude s’est, justement, penchée sur les impacts du chômage partiel sur les salariés. Avec les nouvelles dispositions, ces derniers auraient vu leur salaire chuter en moyenne de 410 euros. Si les entreprises qui les emploient n’arrivent pas à se remettre de la crise, leur situation ne fera qu’empirer. Le confinement a été encore plus dur pour ceux qui ne peuvent pas compter sur un salaire régulier et qui sont dans l’impossibilité de se mettre au télétravail. C’est le cas notamment des intérimaires qui cumulent les « petits boulots » ou encore les saisonniers, lesquels viennent du jour au lendemain aggraver les chiffres du chômage. Les futures actions du gouvernement vont être primordiales Le gouvernement français n’a eu de cesse de soutenir la relance économique avec divers plans d’aides depuis le début de la crise. Mais outre le fait d’injecter des millions d’euros pour soutenir les entreprises frappées de fragilité, il devrait également songer à favoriser la reconversion professionnelle de certains travailleurs qui ne pourront plus reprendre leurs postes, ou du moins, pas dans les mêmes conditions. La mise en place de nouvelles formations professionnelles s’avère judicieuse pour initier les travailleurs aux métiers de demain, notamment ceux qui sont sans emploi depuis la crise.