Au Canada, la dette des ménages a enregistré une hausse de +30 % au cours de cette dernière décennie et représente environ 100 % du PIB. Cette situation pourrait aggraver l’impact de la crise sanitaire sur son économie déjà fragilisé par la baisse brutale du prix du pétrole et le ralentissement économique mondial, d’après l’analyse de Pimco, le plus important fonds obligataire américain. Ayant déjà mis en place des mesures de soutien aux entreprises et à la population, le gouvernement canadien pourrait faire face à une récession économique prolongée. Des mesures pour soutenir les travailleurs, entreprises et les emprunteurs immobiliers Le plan de mesures qui va être lancé incessamment comporte un soutien financier de 82 milliards de dollars canadiens, dont 27 milliards destinés aux travailleurs et entreprises et 55 milliards en report d’impôt. Cette enveloppe comprend en outre des allocations pour les ménages à faibles revenus et les personnes ayant subi de plein fouet les effets de la crise du Covid -19. D’autre part, le gouvernement fédéral procédera à l’amélioration des prestations d’assurance-emploi. À noter que la Banque du Canada a déjà revu à la baisse deux fois de suite (au cours du mois de mars 2020) ses taux d’intérêt afin de soutenir le marché du financement. Important Outre cela, comme la majeure partie des dettes de ménages est constituée de dettes immobilières, des mesures particulières ont été prises pour les emprunteurs qui n’arrivent pas à rembourser leurs prêts hypothécaires. Ces derniers peuvent entre autres bénéficier de la rallonge de la durée d’amortissement et du report des mensualités. Il leur est aussi possible de négocier d’autres ententes comme la renégociation ou le rachat de crédits. Le Canada moins résilient que les Etats-Unis D’après les experts de la société Pimco, Les répercussions économiques de la crise seront plus graves pour le Canada que pour les États-Unis. Pour étayer leur analyse, ils avancent plusieurs raisons : Le secteur énergétique ne pèse que 3 % du PIB aux USA, contre 8 % au Canada, et la chute du cours de pétrole se répercute lourdement sur ses revenus en exportation. Le commerce international occupe une place importante dans l’économie canadienne, notamment les exportations des biens et services et avec le ralentissement de la croissance mondiale, le pays pourrait subir une forte récession. Heureusement, le Canada dispose plus de marges de manœuvre budgétaire et monétaire par rapport à son voisin américain et aux autres pays développés.