D’après les courtiers en crédits immobiliers, les taux d’intérêt se sont stabilisés en juillet par rapport au mois précédent. Les potentiels acquéreurs ont par conséquent bénéficié de conditions très avantageuses, même pour des prêts de longue durée. L’objectif des banques est de profiter de la saison estivale pour compenser le retard de production dû à la crise. Des taux attractifs pour compenser le retard de production ImportantLe confinement a lourdement impacté la production de prêts à l’habitat. Pendant plusieurs semaines, aucun nouveau contrat n’a été signé, les banques se sont contentées de traiter les demandes de prêt immobilier et de rachat de crédit soumises avant l’arrêt de l’activité. Par la suite, bon nombre de ménages ayant subi une perte de revenus ont dû reporter ou annuler leur projet immobilier. Sans compter que face à l’avenir incertain, beaucoup préfèrent jouer la carte de la prudence. Les courtiers évoquent également Le durcissement des critères d’octroi de prêts imposé par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) Pour expliquer le ralentissement. Depuis décembre 2019, les banques ne peuvent plus dépasser un taux d’endettement de 33 % et une durée de remboursement de 25 ans. Ces règles pénalisent les emprunteurs modestes et les primo-accédants. La situation pèse sur les performances des établissements, qui comptent sur le crédit logement pour conquérir une nouvelle clientèle et la fidéliser. Ils espèrent ainsi rattraper une partie du retard sur leurs objectifs commerciaux durant l’été, cette période étant traditionnellement faste dans ce domaine. De son côté, l’Association Professionnelle des Intermédiaires en crédits (APIC) milite pour l’assouplissement de ces conditions, et le retour ou l’élargissement des dispositifs d’aide à l’accession à la propriété (APL accession, PTZ dans le neuf et l’ancien). Une légère hausse en août, mais une durée de remboursement en baisse ImportantAprès une stabilisation en juin et juillet, les taux moyens ont légèrement augmenté en août. Pour un emprunt sur 20 ans, il faut prévoir environ 1,45 % d’intérêts, et sur 25 ans, le TAEG grimpe à 1,65 %. Selon le rapport de juillet de l’Observatoire du crédit logement, La durée d’engagement est quant à elle repartie à la baisse à 224 mois, en dessous de son niveau depuis début 2019 jusqu’à la fin du premier semestre 2020. Toutefois, les courtiers notent Un écart important entre les barèmes communiqués et les taux réellement appliqués. Pour les clients présentant un dossier solide, ces professionnels affirment obtenir des décotes jusqu’à 0,40 % sur toutes les durées auprès des établissements bancaires partenaires. Ils y voient une preuve du fait que les prêteurs continuent à privilégier les meilleurs profils. Si le taux de prêts accordés est en baisse depuis le début de la crise du Covid-19, la demande reste importante, puisqu’en juillet dernier, les volumes étaient de seulement 10 % inférieurs aux chiffres de la même période l’an dernier. Les renégociations et les opérations de rachat de crédits restent également nombreuses.