Dire que la crise sanitaire a bouleversé le quotidien des ménages français relèverait de l’euphémisme. La pandémie a transformé jusqu’à leur manière de penser, notamment en matière d’immobilier. Pendant le confinement, l’idée de déménager trottait dans la tête de la majorité des ménages, mais pas question pour autant d’emménager n’importe où. Le confort est devenu un critère primordial. Exposition, agencement, espace extérieur… Les acheteurs sont beaucoup plus regardants L’année dernière, l’immobilier français a connu une dynamique sans précédent. Un peu partout dans l’Hexagone, la tension était forte sur les marchés, si bien que les acheteurs se positionnaient rapidement sur les biens disponibles en faisant souvent fi des autres critères. Mais tout a changé depuis le confinement. Pour beaucoup, cet enfermement forcé a été vraiment pénible, en particulier pour ceux qui vivent dans des appartements exigus et dépourvus d’espace extérieur. Pour changer de cadre de vie, ces derniers attachent donc une attention particulière à des détails autrefois secondaires. ImportantLes acquéreurs recherchent aujourd’hui des maisons individuelles, avec exposition Sud et Ouest (pour l’ensoleillement et la luminosité intérieure), dans un environnement calme et, le plus important, avec un espace extérieur. La piscine est un atout supplémentaire qui favoriserait la conclusion rapide d’une vente. Les recherches portant sur ce type d’installation ont bondi de +113 % depuis la fin du confinement. La bonne santé du marché dépendra de la solvabilité des ménages Pour le moment, la crise économique tant redoutée suite aux deux mois d’arrêt ne se fait pas vraiment sentir, malgré la baisse effective du revenu des ménages. Mais pour que le marché retrouve son dynamisme, il est obligatoire que les ménages restent solvables. Pour l’instant, leur situation n’est pas alarmante puisqu’ils continuent à bénéficier de taux relativement bas. Ils peuvent même se permettre de négocier un rachat de crédits afin d’assainir davantage leurs finances. Les complications pourraient survenir si les chiffres du chômage poursuivaient leur ascension et que les effets de la baisse de revenus pendant le confinement se faisaient véritablement ressentir. Il faudrait alors que le gouvernement leur prête main-forte en réajustant les paramètres des différentes aides existantes (Pinel, Denormandie, éco ptz) ou encore en rétablissant l’APL Accession.