Les derniers chiffres publiés par la BAM (Bank Al-Maghrib) ont fait état d’une hausse significative de la dette des ménages marocains en 2019 (+5,1 %). Le montant de l’encours de crédits s’élève à 358,6 milliards de dirhams et représente 31 % du PIB du pays. Ce rapport sur la supervision bancaire montre une baisse de la production des prêts à l’habitat (-3,5 %), laquelle est due au recul du nombre de souscriptions du prêt encouragé par l’État (-35 %). En revanche, le volume des prêts à la consommation octroyés a augmenté de +7,4 % par rapport à l’année 2018. Un encours de 132 milliards de dirhams de crédits à la consommation En hausse de +7,4 % par rapport à 2018, l’encours des crédits à la consommation atteint 132 milliards de dirhams l’année dernière. Le montant moyen souscrit par les ménages s’établit à 54 000 dirhams, et la BAM a indiqué que 70 % des crédits souscrits sont des prêts personnels. Concernant les crédits au logement, le montant moyen s’est établi à 391 000 dirhams. Comparé à l’année 2018, ce montant a diminué de 7 000 dirhams. Bank Al-Maghrib a également constaté une baisse du nombre des bénéficiaires (-1,7 %) et un repli de -3,5 % de la production. Au total, 26,3 milliards de dirhams ont été octroyés au titre de crédit au logement en 2019. Important En référence au revenu disponible des ménages marocains, le taux d’endettement oscille aux environs de 50 %. Afin d’alléger le poids des crédits sur leur budget au quotidien, ces derniers n’ont d’autres options que de recourir à un regroupement de crédit. Augmentation des taux de risque Important Le rapport de la BAM a précisé que les taux de risque ont augmenté pour les prêts pour les particuliers. Celui du crédit à la consommation a progressé de +0,4 % en un an (10,7 % contre 10,3 % en 2018), et le taux de risque des crédits au logement a bondi de +0,3 % (6,8 % contre 6,5 % l’année précédente). L’encours des créances bancaires en souffrance s’élève à 23,7 milliards de dirhams, en hausse de +11,8 % par rapport à l’année précédente.