Le mois de juillet 2020 a été marqué par la baisse des taux d’intérêt et le recul de la durée du remboursement, selon le rapport sur le marché des crédits immobiliers publié dernièrement par l’Observatoire Crédit logement/CSA. Cette évolution s’explique par la transformation de la clientèle, constituée en majeure partie de ménages aux revenus élevés. En effet, afin de limiter les risques, les banques deviennent plus sélectives dans l’octroi des prêts immobiliers. Elles préfèrent alors prioriser les dossiers des meilleurs profils, lesquels disposent d’une forte capacité de remboursement et d’un apport assez conséquent. Accès difficile pour les ménages aux revenus modestes Même si le repli de taux observé au mois de juillet concerne toutes les catégories d’emprunteur (avec une moyenne qui s’établit à 1,21 % sur 20 ans et 1,47 % sur 25 ans), l’accès au crédit se complique pour les ménages aux revenus modestes. Ceux-ci peuvent néanmoins réduire leurs mensualités et gagner du pouvoir d’achat en procédant à un regroupement de crédits. Important Le baromètre a d’ailleurs fait état d’une baisse du nombre de prêts accordés (-13,3 % sur un an) et d’un recul de 6 mois de la durée moyenne sur l’ensemble des marchés (224 mois contre 230 mois au mois de juin). D’autre part, les revenus moyens des ménages ayant souscrit des prêts immobiliers ont augmenté (+2,2 % entre janvier et juillet 2020), de même que le niveau de l’apport personnel (+8,8 % en un an). Quant au coût relatif moyen, son niveau se stabilise à 4,3 années de revenus, soit 0,1 de moins par rapport à celui de l’année dernière sur la même période. Le niveau d’activité avant le confinement n’est pas encore retrouvé La reprise des activités du marché des crédits immobiliers enclenchée au mois de juin et qui s’est poursuivie le mois suivant n’a pas encore permis de retrouver le niveau observé avant le confinement. Ce manque de dynamisme est dû à l’impact de la crise sanitaire sur l’économie. Un certain nombre de ménages ont décidé d’abandonner ou de reporter leurs projets immobiliers, entraînant ainsi un ralentissement de la croissance du marché des crédits.