Comme d’autres pays du monde, la crise sanitaire n’a pas laissé intacte l’économie du Maroc. Le royaume fait actuellement face à de nombreux problèmes engendrés par les mesures de confinement et de restriction : forte baisse de la consommation des ménages, hausse des dépenses publiques, repli de l’investissement, réduction importante du volume d’exportation, et chute des recettes fiscales. À tous ceux-ci s’ajoute la sécheresse qui affecte durement le secteur agricole. Pour 2020, la valeur ajoutée agricole pourrait régresser de -5 % selon l’estimation du président du Haut Commissariat au Plan, Ahmed Lahlimi. Cette situation de crise contraint la banque centrale marocaine à prendre des dispositions visant à faciliter l’octroi des crédits aux ménages et aux entreprises, et à favoriser la baisse des taux d’emprunt. Forte baisse de la consommation des ménages et repli de l’investissement La consommation des ménages devrait baisser de -5,1 % cette année selon les prévisions du HCP, alors que son niveau a progressé de 1,8 % en 2019. La crise économique oblige les consommateurs à limiter leurs dépenses et à repousser l’achat des biens durables. Les restrictions concernent également les loisirs, le transport, et la restauration. D’autre part, l’incertitude face à l’évolution de la situation économique incite les entreprises à reporter leurs investissements. Le volume des investissements devrait ainsi diminuer drastiquement jusqu’à ce que l’économie se redresse. ImportantAfin de relancer l’économie, la banque centrale marocaine a décidé de réduire son taux directeur et le fixer à 1,5 % au début du deuxième semestre 2020. Cette mesure vise à encourager les banques à accorder des crédits à des taux attractifs aux ménages et entreprises. Les acteurs économiques pourront dès lors demander un rachat de crédits afin de pouvoir bénéficier de meilleures conditions de prêt, et gagner en pouvoir d’achat. D’autres difficultés à surmonter Outre la baisse de la demande intérieure, estimée à -4 %, le Maroc devrait aussi surmonter d’autres difficultés : la détresse du secteur agricole à cause de la sécheresse ; la baisse du volume des exportations ; la chute des recettes fiscales ; la hausse des dépenses publiques suite à la création du Fonds spécial de gestion de la pandémie du Covid-19.