Le taux de crédit historiquement bas a occasionné une hausse inédite du volume des encours des prêts immobiliers. Si l’on croit les données publiées dernièrement par la Banque centrale, la barre du milliard d'euros a été franchie en juillet. Cette augmentation est d'autant plus spectaculaire que l’été est habituellement une période creuse pour l’activité immobilière. Une progression des encours immobiliers de +6,5 % Si les candidats aux prêts personnels et au rachat de crédits profitent du faible taux appliqué aux crédits, les emprunteurs immobiliers sont sûrement ceux qui bénéficient réellement de la situation. Important Les taux très bas affichés par les banques, conjugués à la hausse soutenue du prix de l'immobilier et à la possibilité de souscrire des crédits sur des durées plus ou moins longues, ont encouragé les Français à se lancer dans leur projet de devenir propriétaires. En juillet 2019, la progression annualisée s'est ainsi établie à +6,5 %, contre +6,4 % au cours des mois précédents. Selon les chiffres publiés par un organisme spécialisé dans l'analyse du marché des crédits immobiliers, Le taux moyen appliqué est de 1,20 %, un record pour la période d'après-guerre. De plus, le délai de remboursement moyen s'allonge considérablement, atteignant 19 ans, ce qui représente deux ans et demi de plus qu'en 2014. Les primo-accédants stimulent le marché, mais le HCSF reste prudent Important La facilité d'accès aux crédits immobiliers permet aux primo-accédants, notamment les foyers jeunes et les ménages modestes, de valider leur dossier auprès des prêteurs. L’empressement de cette catégorie d’emprunteurs explique en partie la bonne santé du marché durant la saison estivale. Important On remarque également une hausse de la part des rachats dans la production de nouveaux crédits. La Banque de France avance ainsi que 19,6 % du total des encours immobiliers est dédié à cette opération. Assumant la fonction de surveillance, le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) pointe du doigt les dangers liés à la chute des taux du crédit immobilier. Cet organisme déclare dans un rapport récent que Des menaces pour la stabilité des banques existent. Les risques sont certes contenus, mais la concurrence exacerbée entre les banques pousse certaines à prêter à livre ouvert à des ménages jugés peu solvables. Ce qui fait craindre des défauts de paiement en cascade dans un contexte d'incertitude sur le plan macroéconomique en France et en Europe.