Au Canada, certains indicateurs montrent que les ménages sont de plus en plus adeptes des crédits en tout genre et que leur niveau d’endettement est en train de devenir inquiétant. Le constat n’est pas le même selon l’indicateur pris en compte, mais les observateurs s’accordent à dire que la situation va devenir dramatique une fois que les taux de crédit auront remonté. Le remboursement devient plus dur Grâce aux taux directeurs des banques centrales qui sont à un niveau historiquement bas, les crédits deviennent faciles d’accès et les ménages, même les plus modestes, n’hésitent plus à y avoir recours pour financer des produits qu’ils ne peuvent pas acheter au comptant. Important Sauf que l’endettement engendre vite une spirale, dont il est difficile de s’extirper. Les dettes commencent alors à peser sur le budget du ménage et ce dernier doit fournir davantage d’efforts pour les éponger. Un indicateur permet justement de mesurer cet effort, ou plus précisément la part qu’occupent les dettes dans le budget des ménages. Au deuxième trimestre, il s’est établi en moyenne à 14,93 %. Pour l’instant, il n’y a pas lieu de s’alarmer outre mesure, même si l’indicateur dépasse de 1,2 point celui de l’année 2015. Mais si les taux d’intérêt remontent, un scénario fortement envisageable, beaucoup risquent le surendettement. La Banque du Canada s’interroge sur les démarches à entreprendre Les économistes tirent la sonnette d’alarme et pensent que le moment est venu d’agir pour tenter d’enrayer cette spirale de la dette. Sauf que la Banque du Canada fait face à un dilemme : Important Si elle revoyait à la hausse le taux directeur, les taux d’intérêt suivraient obligatoirement la même tendance, accentuant ainsi les difficultés des ménages ; si elle optait pour la solution opposée, les ménages pourraient s’endetter davantage et leur niveau d’endettement ne ferait que s’accentuer. Pour l’heure, les crédits restent « bon marché », mais les ménages sont incités à ne pas en abuser. Ils seraient même bien inspirés de négocier un rachat de crédits afin de réduire leur endettement ou, du moins, obtenir de meilleures conditions de remboursement.