L’accession à la propriété est désormais possible pour les ménages modestes. Les primo-accédants ainsi que les investisseurs se réjouissent également des taux bas qui sont actuellement appliqués sur les crédits immobiliers. Mais le crédit « facile d’accès » peut porter préjudice aux emprunteurs, de la même manière qu’il est aujourd’hui source de problèmes pour de nombreux établissements bancaires. Et le risque de surendettement n’est jamais loin. Les taux bas peuvent être trompeurs La baisse du coût total des crédits immobiliers lors de ces dernières années est incontestable. Important Durant ce laps de temps, les taux ont connu une chute spectaculaire, rendant le prêt hypothécaire accessible même aux ménages à faibles revenus. Mais la menace de surendettement plane toujours sur les emprunteurs qui oublient, la plupart du temps, que les taux affichés par les organismes de crédit ne tiennent pas compte du coût de l’assurance emprunteur. Or, ce dernier peut peser lourdement sur le remboursement. La hausse continuelle du prix de l’immobilier vient accroître les risques. D’ailleurs, cette progression est en corrélation directe avec la baisse des taux. Important Par conséquent, même si le crédit ne coûte pas très cher aux ménages, ceux-ci sont contraints d’emprunter une somme plus élevée et de s’endetter sur une plus longue période. Le gouvernement a déjà tiré la sonnette d’alarme sur les risques que peut représenter le crédit facile. Important Mais la souplesse dont les banques font preuve vis-à-vis des conditions d’octroi incite les ménages à emprunter toujours plus. Les banques subissent des pressions de toutes parts Outre le risque qu’il représente pour les ménages, le « crédit facile » porte également préjudice aux organismes prêteurs. Même s’il sert de produit d’appel, le crédit à taux bas relève plus de la contrainte que de la stratégie commerciale pour les banques. Important En effet, en raison de la politique de la BCE qui maintient son taux directeur à son niveau actuel, les établissements bancaires se retrouvent dans l’obligation de prêter. Cette solution leur permet néanmoins de réduire leur volume de liquidités dormantes. En outre, le dépôt des réserves excédentaires constitue une charge financière non négligeable pour les banques compte tenu des taux actuellement négatifs. La rentabilité des prêts immobiliers est d’autant plus remise en question puisque les opérations de regroupement de crédit sont devenues des pratiques courantes. À l’affut de nouveaux clients, les concurrents sont enclins à proposer des conditions plus favorables à l’emprunteur.