En Belgique, les ménages sont encouragés par les taux bas, et se montrent plus enclins à souscrire des crédits, notamment pour concrétiser leur projet immobilier. Une étude récente révèle que le niveau d’endettement des ménages belges a augmenté de moitié ces dix dernières années. Mais tirer la sonnette d’alarme maintenant parait prématuré, puisque peu de ménages présentent actuellement des risques de défaut de paiement. Les sommes empruntées sont plus conséquentes À l’instar du nombre de dossiers de crédit immobilier, les sommes empruntées par les ménages belges afin d’accéder à la propriété ont également fortement progressé au cours des dix dernières années. La baisse des taux qui se produit un peu partout en Europe constitue l’une des principales causes. Les ménages n’hésitent donc plus à revoir leurs ambitions à la hausse, encouragés par des taux toujours plus faibles. Important Revers de la médaille, cette faiblesse du taux entraine une hausse de la demande qui contribue à l'envolée des prix des logements. Ce qui conduit l’emprunteur à s’endetter encore davantage. Résultat : même si la flambée des prix n’a pas été aussi spectaculaire que dans d’autres pays d’Europe, le volume global des encours de crédits immobiliers en Belgique a quadruplé en l'espace de vingt ans. En faisant la moyenne par ménage, il apparaît que, sur le même laps de temps, le montant moyen des emprunts a plus que doublé. De 75 000 euros au début des années 2000, la dette immobilière moyenne des Belges est passée aujourd’hui à 160 000 euros. La situation commence à être préoccupante, mais pas catastrophique La Banque Nationale de Belgique commence à s’inquiéter de cette hausse continue du volume des crédits immobiliers. Important Elle s’alarme particulièrement de la situation des différents établissements bancaires du pays pour lesquels le crédit immobilier semble avoir pris une proportion trop importante dans les éléments d’actifs, les rendant vulnérables à un éventuel effondrement du marché. La situation pourrait également être préoccupante pour les ménages, dont la dette immobilière ne cesse de gagner en poids. Mais selon Deloitte, le célèbre cabinet d’audit, La situation des ménages belges n’est pas encore sujette à l’inquiétude. La seule véritable menace serait une remontée soudaine du taux, mais selon toute vraisemblance, ce scénario ne devrait pas se produire avant un long moment. Ceux qui ressentent des difficultés à rembourser pourront aussi envisager des rachats de crédit et ainsi obtenir des conditions de financement moins contraignantes. Mais là encore, les chiffres amènent à penser que les ménages vivent très bien leur endettement, les défauts de paiement ne représentant que 0,9 % des contrats.