L’événement autour de la classe moyenne organisé par l’IFOP le 8 octobre 2019 à la Grande Surface à Paris a été une occasion pour les experts de cet institut d’analyser l’évolution de la société de consommation française. Selon ces derniers, la société française, composée par 58 % de classe moyenne, ne constitue plus un ensemble homogène : de nombreux signaux révèlent la défragmentation ainsi que le déclassement d’une partie de la population. En effet, une étude menée récemment a montré que 17 % de la classe moyenne ont du mal à boucler leurs fins de mois. Décrochage de la classe moyenne et hausse des encours des prêts à la consommation Pour les ménages appartenant à la classe moyenne et qui peinent à joindre les deux bouts, le recours au crédit à la consommation reste parfois un passage obligé. Cette solution leur permet de maintenir un niveau de vie en apparence en accord avec leur statut. ImportantEt pour y arriver, ils sont obligés de contracter plusieurs prêts en s’exposant au risque de surendettement. Même si cette catégorie bas de la classe moyenne, appelée « les décrochés » par les économistes, doit utiliser tous les moyens pour limiter les dépenses : achats en promotion ou en déstockage, réduction des quantités achetées, restriction des loisirs, etc., cela ne leur permet pas de gagner en pouvoir d’achat. Jusqu’ici, le rachat de crédits est l’option la plus pertinente qui se présente aux ménages en difficultés financières. Le regroupement des différents prêts (prêts personnels, crédits travaux, crédit auto, découverts bancaires...) en un seul crédit permet de rééquilibrer le budget. L’emprunteur ne verse qu’une seule mensualité adaptée à sa situation financière et bénéficie d’un délai de remboursement plus long. Plusieurs facteurs concourent à l’affaiblissement du pouvoir d’achat Selon Jerôme Fourquet, Directeur du département Opinion de l’IFOP, plusieurs facteurs concourent à l’affaiblissement du pouvoir d’achat de la classe moyenne. Il s’agit entre autres de l’augmentation du nombre des familles monoparentales entraînant la réduction du revenu disponible, et de l’extension urbaine générant des dépenses supplémentaires liées au transport. explique cet expert.