En fin d’année 2018, le Conference Board du Canada a annoncé une décélération de la croissance économique en 2019. Ce phénomène pourrait résulter de l’accroissement de l’endettement des ménages et des taux d’intérêt, qui entrainent une diminution des dépenses de consommation. En conséquence, le PIB pourrait ne progresser que de 1,9 %, contre une prévision de +2,1 %. Croissance faible du PIB canadien en 2019 Au cours des années précédentes, la consommation des Canadiens a soutenu la croissance économique. Mais en fin 2018, les ménages ont davantage fait attention à leur budget dans un contexte de remontée des taux d’intérêt et de l’endettement lorsqu’en parallèle, l’emploi et les salaires ont tendance à stagner. Important En conséquence, la hausse du PIB du Canada pour 2019 risque d’être inférieure aux prévisions, à +1,9 % au lieu des +2,1 % attendus. Selon les experts, pour atteindre les objectifs de l’année, une amélioration du climat d’affaires est nécessaire, combinée à un rendement plus élevé du secteur hors énergie. Pour retrouver un peu de pouvoir d’achat, les particuliers endettés se tournent vers des solutions comme le regroupement de crédits, montage qui leur permet d’alléger leurs mensualités grâce à l’allongement de la durée de remboursement. Hausse des salaires limitée malgré la pénurie de main-d’œuvre S’agissant de l’emploi, les derniers mois ont été positifs avec un retour de la croissance, malgré une évolution globale faible pour l’ensemble de 2018. Cette croissance modeste de l’emploi est attribuée principalement à l’explosion du nombre de nouveaux retraités, un grand nombre de baby-boomers étant arrivés au terme de leur vie active. Ces départs massifs du marché du travail sont à l’origine d’une inquiétante pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activités à travers le pays. Important Mais tandis que le taux de chômage est descendu en novembre à un seuil record de 5,6 %, la hausse des salaires reste limitée. Une accélération pourrait toutefois survenir en 2019, les entreprises se livrant une concurrence acharnée pour séduire et fidéliser les travailleurs compétents. Relance des investissements attendue après la signature de l’ACEUM L’investissement hors énergie devrait bénéficier d’un nouvel élan grâce à la conclusion de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) en novembre 2018, sans compter la possibilité de réduire la durée d’amortissement de plusieurs types d’investissements permise par les nouvelles mesures fédérales. L’adoption du projet de loi sur le commerce par le Congrès aux États-Unis devrait permettre de lever la plupart des préoccupations des investisseurs et les inciter à abandonner leur stratégie d’attentisme actuelle. En outre, l’accord devrait contribuer à faire progresser le rendement national sur le volet exportation hors énergie, dont la reprise figure au programme de l’année. Néanmoins, le faible volume d’investissements, conjugué à l’importance du taux d’utilisation de la capacité dans l’industrie manufacturière pèsera sur la croissance.