Au Canada, les résultats d’une récente enquête publiée par la Banque CIBC montrent que les ménages canadiens ont pris la décision d’épurer leur passif en remboursant le plus de dettes possible au cours de cette nouvelle année. L’amortissement des crédits constitue en effet un poste de dépenses conséquent pour au moins un quart de la population. L’épargne n’est pas une priorité De nombreux ménages canadiens ont régulièrement recours aux emprunts et parfois au regroupement de crédits afin d’assumer leurs dépenses courantes. Les résultats du sondage permettent également de voir que la majorité des personnes questionnées ne placent pas l’épargne parmi leurs priorités pour 2019. Important En effet, le remboursement de prêts représente une part importante du budget des familles et ne leur offre pas vraiment de possibilités de mettre de l’argent de côté. D’ailleurs, l’établissement bancaire à l’origine du sondage a lancé une campagne de sensibilisation auprès de ses clients. Il invite ces derniers à « Rencontrer un conseiller afin d’analyser précisément leur budget et leurs revenus ». L’objectif est notamment de concevoir les meilleures solutions pour améliorer leur situation financière et équilibrer le ratio remboursement/épargne, tout en gardant une bonne marge de manœuvre pour les dépenses courantes. Les ménages continuent de souscrire des crédits La structure de l’endettement des ménages canadiens a peu évolué et se répartit actuellement comme suit : 11 % de prêt personnel ; 22 % de marge d’emprunt ; 23 % de prêt-auto ; 31 % de crédit hypothécaire ; 45 % de dettes sur les cartes de crédit. Malgré le fait que le taux d’endettement ait atteint des niveaux assez élevés, de nombreuses personnes interrogées ont souscrit de nouveaux emprunts en 2018 et leur situation préoccupe les autorités bancaires. Les déclarations des représentants de la CIBC sont claires : « L’endettement doit servir à financer des opérations coûteuses et non à boucler les fins de mois ». L’utilisation des prêts dans cet objectif ajoute de l’huile sur le feu, puisque les risques de ne pas pouvoir honorer les mensualités sont élevés. C’est l’une des raisons pour laquelle cet établissement recommande aux personnes au bord du surendettement ou déjà surendettées de se rapprocher d’un conseiller pour tenter de trouver une issue favorable à leur situation.