Récemment, le ministère de l’Économie, par l’intermédiaire du Haut Conseil de la Stabilité Financière (HCSF), a imposé aux banques la constitution d’une réserve de fonds. Cette mesure a été prise dans le but de prévoir les impacts d’une éventuelle décision « choc » de la Banque Centrale Européenne (BCE). Une forte tendance à l’endettement dans l’ensemble du pays Important Avec les avantages et les conditions d’octroi intéressantes offerts par les banques, le nombre de souscriptions de crédit a enregistré une nette augmentation au cours des derniers mois. Les ménages comme les entreprises n’hésitent plus à recourir à ce type de financement. Important Une hausse de 6 % du volume total des crédits privés a été constatée en janvier 2019. Et les prêts accordés aux acteurs privés représentent à eux seuls 133 % du PIB, soit plus que l’emprunt public qui flirte les 100 %. L’économie française en danger Important Le choix des banques de baisser leurs taux d’intérêt et de prolonger les durées de remboursement a eu un impact positif sur le marché du crédit. En effet, les ménages et les entreprises n’ont pas manqué de profiter de ces conditions avantageuses. Important En revanche, une éventuelle décision de la BCE tendant vers un relèvement des taux d’intérêt produira l’effet inverse. En effet, une hausse des taux se traduira par un coup de frein brutal à la croissance du crédit, et corollairement, cela représentera un coup dur pour l’économie. La solution adoptée par Bercy pour pallier une éventuelle crise économique Important Le HCSF a contraint les banques françaises à thésauriser une « réserve en capitaux », afin de prévenir les éventuelles conséquences d’une décision de la BCE s’orientant vers la révision des taux directeurs. Important Elles doivent ainsi se constituer un reliquat correspondant à 0,5 % de leurs actifs d’ici 2020. Une mesure qui rebute certains établissements bancaires, puisqu’ils sont contraints de capitaliser des fonds qu’ils auraient pu rentabiliser. Certains d’entre eux sont même allés jusqu’à considérer la décision du Haut conseil comme excessive par rapport à celle prise par les autres régulateurs outre-Atlantique. Malgré ces dispositions prises par Bercy, le scénario d’une crise économique n’est pas à écarter. Pour les particuliers ayant souscrit un prêt, il est encore temps d’anticiper les conséquences d’une éventuelle décision « négative » de la BCE, et de profiter des taux actuellement bas. Important En effet, le contexte est propice aux opérations de rachats de crédits qui permettent de rembourser par anticipation le crédit en cours et de souscrire un nouveau prêt tout en bénéficiant des meilleures conditions en vigueur.