La Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) a tout récemment présenté le bilan de son activité pour 2018. Les chiffres montrent que près de 3 % de l’ensemble des réclamations reçues par ses services au cours de l’année concernent des enseignes des univers de la banque et de la finance. Nombre de plaintes en baisse, dont 3 % concernant la banque et la finance La DGCCRF est une entité rattachée au ministère de l’Économie et qui a pour mission de faire respecter les règles de concurrence, de protection économique des consommateurs et de conformité des produits et services. Elle est notamment chargée de recevoir les plaintes des particuliers. D’après son rapport, en 2018, 64 607 réclamations ont été adressées, ce qui représente une diminution de 9 % par rapport à l’année précédente. Sur le total, environ 2 000 impliquent des banques ou d’autres professionnels du secteur financier. À 3 %, le pourcentage sur la période se situe nettement en deçà d’autres domaines tels que le logement, les télécommunications ou l’assurance. La banque, par exemple, n’occupe que la 11e place du classement en nombre de plaintes. De nombreux manquements observés dans le domaine du rachat de crédits En plus des dénonciations des consommateurs, le bilan de la DGCCRF comprend les résultats de quelque 543 000 contrôles de terrain effectués par ses équipes. Sur les 12 mois de 2018, 128 500 manquements et infractions ont été relevés. Ses agents ont notamment étudié les pratiques de 153 sociétés de prêt, intermédiaires en opérations de banque et services de paiement (IOBSP) et associations en matière de regroupement de prêts et de lutte contre le surendettement. Malgré une amélioration, le taux d’anomalies culmine encore à 27 %, soit 6 points de pourcentage au-dessus de son niveau de 2016. Les infractions portent principalement sur des publicités vantant des offres de rachat de crédits, et pour lesquelles l’autorité a prononcé 39 avertissements et 3 injonctions. La DGCCRF s’est également intéressée de près à l’investissement dans les résidences de tourisme. 17 établissements ont ainsi fait l’objet d’un contrôle et le résultat est sans appel : le taux d’anomalie atteint 41 %, donnant lieu à six avertissements et un PV. Le rapport précise que la non-conformité est liée à l’obligation d’information pré-contractuelle et aux pratiques commerciales, en particulier sur la question du rendement de l’opération.