L’amélioration attendue de l’économie de l’Hexagone au deuxième trimestre 2019 a été faible. En effet, la croissance s’est limitée à +0,2 %, contre +0,3 % au trimestre précédent. Et pour cause, les ménages ont préféré épargner plutôt que consommer. Les mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat annoncées par le gouvernement fin 2018 n’ont pas ainsi réussi à convaincre les ménages à augmenter leurs dépenses. Baisse des consommations pour presque tous les postes de dépense Les Français ont réduit leur consommation en services entre avril et juin : après un rebond de +0,6 % au premier trimestre, les chiffres ont reculé à +0,3 %. Important Une situation due en particulier à la baisse des dépenses liées à la restauration et l’hébergement. En ce qui concerne la consommation de biens, les chiffres de l’Insee ont montré une diminution des ventes de voitures ramenant le niveau des dépenses en biens manufacturés à -0,3 %. Les dépenses liées à l’alimentation ont également régressé (-0,2 %). En revanche, les dépenses énergétiques restent stables (+0,8 %). Afin de gagner en pouvoir d’achat, les ménages préfèrent procéder à un regroupement de crédits plutôt que dépenser leurs économies. Cette opération permet de baisser les mensualités et de faciliter la gestion du budget du foyer grâce à un seul prélèvement mensuel sur le compte concerné par le prêt. L’investissement des entreprises continue à progresser Important Contrairement aux dépenses des Français et au commerce extérieur, lequel n’a pas contribué à la hausse du PIB (0,0 point), l’investissement des entreprises continue de progresser (+1,2 %) et contribue à maintenir l’amélioration de l’économie du pays. Ce dynamisme du secteur de l’investissement pousse le gouvernement à l’optimisme, d’autant plus que les prévisions des institutions monétaires internationales tablent sur une croissance de +1,3 % pour 2019, un niveau moins élevé par rapport à 2018 où elle avait atteint +1,7 %. En tout cas, la croissance de +0,2 % enregistrée au deuxième trimestre correspond à la prédiction de la Banque de France. Important Bien que les résultats soient en général décevants, notamment pour le secteur industriel, l’amélioration de la situation d’emploi peut être considérée comme un signe positif.