Cette année entrent en vigueur les premières réformes fiscales prévues par le gouvernement Macron. Dès le mois de janvier, 21 millions d’actifs du secteur privé vont voir leur salaire net augmenter. Les indépendants aussi gagneront du pouvoir d’achat. En revanche, les retraités et les personnes aux revenus très élevés seront pénalisés, tandis que pour les fonctionnaires, la CSG sera simplement neutralisée. Hausse du pouvoir d’achat pour les salariés et les indépendants… Au 1er janvier 2018 est entrée en vigueur l’une des mesures de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, l’augmentation de 1,7 point de la cotisation sociale généralisée (CSG). En contrepartie, l’Exécutif a prévu un allègement des cotisations salariales maladie (0,75 %) et une réduction de 1,45 point de la cotisation chômage, avant sa suppression au 1er octobre 2018 après une baisse supplémentaire de 0,95 point. Dès janvier, l’impact positif pour les salariés sera visible. Pour un contribuable payé au SMIC (lequel va être revalorisé de 18 euros bruts en janvier), le gain de salaire brut sera de 7,43 euros par mois. Important Ensemble, les 21 millions d’actifs concernés gagneront 3 milliards d’euros. Pour les 75 % d’indépendants dont les revenus ne dépassent pas 43 000 euros, un gain de pouvoir d’achat est permis par la baisse des cotisations « famille »(- 2,15 pts) et celle, dégressive, de l’assurance maladie et maternité pour ces travailleurs. Au niveau du SMIC, il s’élève à 270 euros par an, et atteindra 550 euros pour un indépendant qui gagne 2 SMIC. Important Au total, les indépendants vont gagner 180 millions en 2018. … mais les très hauts revenus et les retraités sont pénalisés Après les deux baisses de cotisations, le revenu net d’un salarié payé au SMIC va progresser de 21,90 euros et le gain potentiel sera proportionnel au salaire, le montant des cotisations étant indexé sur le revenu. Toutefois, les contribuables aux revenus les plus élevés sont pénalisés par le plafonnement des cotisations chômage, d’autant que pour ces salariés, l’augmentation de la CSG sur les revenus du capital n’est pas compensée. Les retraités seront les grands perdants. 8 millions d’entre eux subiront l’augmentation de la CSG tandis que les 8 autres millions dont les revenus annuels sont inférieurs aux seuils fixés (14 404 euros pour une personne seule) sont exonérés intégralement ou partiellement de cet impôt. L’absence de cotisations maladie ou chômage réduit par conséquent le montant de leur pension. Ils bénéficieront néanmoins de la baisse de la taxe d’habitation prévue pour 80 % des Français, ainsi que de la revalorisation des retraites. Pour une pension nette de 1 445 euros, la perte mensuelle initiale de 27 euros devrait tomber à 5 euros cette année avant de permettre un gain de 8 euros à partir de 2019. En cas de difficulté financière consécutive à la baisse de leur pouvoir d’achat, les ménages qui détiennent plusieurs emprunts peuvent se tourner vers le rachat de crédit. En faisant regrouper leurs dettes en cours dans un nouveau contrat de prêt dont la durée est par ailleurs allongée, leurs mensualités sont allégées. C’est un moyen de rééquilibrer les finances familiales.