L’année 2017 s’est achevée sur des performances record pour le marché immobilier en volume de transactions, en croissance de 10 %. L’activité a été particulièrement soutenue dans l’ancien, avec un pic de 950 000 ventes. La tendance devrait se maintenir en 2018 avec des taux d’intérêt toujours faibles, et ce, malgré une hausse des prix de l’ordre de 2 % à travers la France. 2017, une année exceptionnelle Au cours de la période la plus faste de la décennie pour le marché immobilier (2000-2007), 810 000 opérations ont été enregistrées chaque année, soit 3,2 % des 25 millions de ménages français. Pour 2017, les Notaires de France annoncent 958 000 biens vendus (+10 % sur un an), qui en font une année historique. Concernant les profils d’acquéreurs, les porteurs d’un projet de rachat après la cession d’un premier logement ont été les plus nombreux (40 %), suivis par les primo-accédants (32 %) et loin derrière, les investisseurs locatifs privés (16 %), les secundo-accédants fermant la marche (12 %). Selon les professionnels, la proportion élevée de primo-accédants apporte la preuve du niveau satisfaisant du pouvoir d’achat immobilier des Français, soutenu par les taux bas, qui compensent en partie l’augmentation des prix. Il faut cependant noter des disparités entre les villes. Inchangé à Montpellier, Lille et Marseille, il a reculé à Bordeaux (-15 %, à 36 m²), Lyon (-8 % ; 4 m² perdus) ou encore Nice, Paris et Nantes (-6 % ; 1 à -3 m² en moins). De manière générale, il est stable après 5 années de hausse continue. Évolution des prix inégale En moyenne, les prix immobiliers ont progressé de 2 %, mais sur les 50 plus importants marchés urbains, la hausse varie entre +3 % et 5 %. Exception est faite des 30 000 communes rurales où résident 15 % de la population française, et où les prix sont restés stables. Dans les 10 plus grandes villes, la croissance annuelle a été de 5 %. Dans la capitale, elle a atteint 5,8 %, mais elle reste une valeur sûre, tant pour les primo-accédants que les investisseurs en locatif. Mais des écarts existent entre les différents types de biens : +7,1 % pour les grands appartements contre +4,3 % pour les studios et deux-pièces à cause de l’encadrement des loyers. Poursuite de la tendance en 2018 En 2018, les taux ne devraient pas connaître de changement majeur. L’activité devrait également rester soutenue avec de nouveaux profils d’acheteurs comme les étrangers et les anciens chômeurs qui reviennent sur le marché du travail. Comme en 2017, les courtiers tablent sur une hausse d’environ +2 % des prix des biens sur l’ensemble du territoire, mais en fonction de l’attractivité de chaque région, elle pourrait être supérieure ou à l’inverse, minime, voire nulle. Pour les candidats à l’accession à la propriété pénalisés par une baisse de pouvoir d’achat, le rachat de crédits reste intéressant dans un contexte de taux historiquement faibles.