Selon les résultats de l’enquête annuelle 2017 de la Banque de France sur le surendettement, la situation s’améliore. Le nombre de nouveaux dossiers déposés (181 123 l’année dernière) a diminué de 22 % en 3 ans. En parallèle, l’encours global de dettes a chuté de 12,7 %. La part des ménages vulnérables au sein de la population des surendettés est en revanche en hausse. Disparités entre les régions en matière de surendettement Alors que la moyenne nationale en matière de surendettement est de 343 sur 100 000 habitants ayant 15 ans ou plus, le ratio grimpe à 456 et 507 habitants sur 100 000 respectivement en Hauts-de-France et en Normandie. Dans ces deux régions, plusieurs facteurs concourent à ce phénomène : niveau de chômage élevé, RDB moyen par habitant plus faible que dans le reste du pays, fort taux de pauvreté, illettrisme des jeunes… A contrario, d’autres régions sont moins touchées, comme l’Île-de-France, la Bretagne, les Pays de Loire ou encore l’Auvergne Rhône Alpes. Les ménages les plus modestes de plus en plus représentés… 66 % des dossiers de surendettements reçus en 2017 concernaient des adultes célibataires ou séparés de leur conjoint, avec des enfants à charge pour 44 % d’entre eux. Parmi ces familles monoparentales, dans plus de la moitié des cas (54 %), l’adulte de référence est une femme. Le chômage est une autre cause de surendettement. Important Sur l’ensemble de la population des surendettés, 27 % sont sans emploi. … avec des moyens financiers de plus en plus faibles Selon le rapport de la Banque de France, pour 8 % des ménages surendettés, les revenus mensuels sont inférieurs aux minimas sociaux tandis que 32 % disposent de moins du SMIC net, un chiffre en hausse de 3 %. Par ailleurs, leur patrimoine brut est valorisé à moins de 2 000 euros, constitué essentiellement d’un bien immobilier pour les 24 % qui sont (ou sur le point de devenir) propriétaires de leur résidence principale. Sans patrimoine ni économies, et alors qu’ils cumulent en moyenne 27 862 euros de dettes (en excluant un éventuel crédit immobilier), 50 % des Français en situation de surendettement avaient une capacité de remboursement nulle, et 30 % ne pouvaient s’acquitter que de 450 euros chaque mois. Ces difficultés expliquent la multiplication des opérations de rachat de crédit, qui consiste à rassembler plusieurs prêts en cours en un contrat unique dont la durée est allongée. Ce mécanisme permet d’alléger les mensualités et de souffler un peu.