C’est un fait, les ménages français ont de plus en plus recours au crédit. Si d’emblée, l’affirmation peut faire peur, du fait de la progression de l’endettement, la situation n’est pas aussi catastrophique qu’elle n’y paraît, bien au contraire. C’est le contexte actuel, avec les banques qui réduisent de plus en plus leur taux, qui est propice à l’emprunt. 58,4 % de la dette nationale Prêts immobiliers et crédits consommation combinés, la dette des ménages français se chiffre aujourd’hui à 1 320 milliards d’euros, ce qui constitue 58,4 % de la dette nationale. Mais selon l’économiste Eric Heyer, « il n’y a pour le moment rien d’alarmant. C’est lorsque les banques font faillite qu’il y a risque d’effondrement de l’économie nationale, ce qui n’est pas le cas actuellement, tant s’en faut ». Eric Heyer. Un apport personnel revu à la baisse Il faut dire que les banques ne lésinent pas sur les moyens pour séduire leurs clients. En matière de crédit immobilier, par exemple, non seulement les taux sont à un niveau très bas (frôlant les records), mais les organismes prêteurs commencent également à être moins stricts sur le niveau d’apport en fonds propres. Important Si en 2012, l’apport personnel était de 20 % du montant de la transaction finale, l’année dernière, certains établissements n’en demandaient plus que 13 %. Mais lorsqu’il contracte un crédit, les premiers critères sur lesquels l’emprunteur concentre son attention, ce sont le taux et la durée de remboursement. Pour satisfaire leurs clients, les banques n’hésitent donc plus à leur proposer des durées de plus en plus longues. À noter : si vous avez souscrit un prêt immobilier avant 2008, un rachat de crédits vous permettra de vous aligner sur les taux en vigueur actuellement et de réaliser ainsi de belles économies. Important Aujourd'hui, il est possible d’emprunter 200 000 euros sur 20 ans à un taux de 1,5 %, assurance incluse. En outre, les prêts sur 25 ans se vulgarisent, et concernent 38 % des prêts immobiliers accordés au mois de mai dernier. Ceci est intéressant non seulement pour les emprunteurs qui ont besoin d’un peu plus de temps pour rembourser leur dette, mais aussi pour les établissements de crédit qui trouvent là un excellent moyen de garder le volume des encours à un bon niveau. La Banque de France veille au grain Pour éviter une nouvelle crise de « subprime », la Banque de France, l’entité chargée de surveiller les activités des établissements bancaires en France, reste attentive à l’évolution du marché du crédit. Ainsi, elle se tient prête à intervenir à tout moment dans le cas où le taux d’endettement dépasserait le seuil toléré, et ce, afin d’empêcher une éventuelle faillite en cascade des banques et, par effet de contagion, l’effondrement de l’ensemble du système financier français.