Le gouvernement français a décidé de mettre fin à la commercialisation des autotests dans les super et les hypermarchés. Cette mesure est effective depuis le 15 février 2022. Elle a été bien accueillie par les officines qui étaient auparavant concurrencés par la grande distribution. Ce changement s’accompagne par ailleurs d’une révision des tarifs. La reprise de l’épidémie SARS-CoV-2 en France a conduit les autorités à accorder une dérogation aux acteurs de la grande distribution. Depuis décembre 2021, ils ont été autorisés à vendre les autotests au même titre que les officines. Cette mesure dérogatoire a pris fin le 15 février 2022 alors que les cas de contaminations commencent à baisser. Depuis, les Français peuvent se procurer les autotests en pharmacie et uniquement auprès de ces établissements. Le prix a été revu à la baisse par la même occasion pour réduire l’impact auprès des ménages et de l’Assurance maladie. Il est encore prévu d’évoluer dans les mois à venir. Une réduction de quelques centimes en pharmacie Ainsi, les autotests classiques destinés aux adultes coûteraient aujourd’hui 3,35 euros. Les modèles pour enfants sont proposés à 4,10 euros alors qu’ils étaient à 5,20 euros avant. Comme l’autotest, les tests antigéniques ont également bénéficié d’une réduction depuis le 15 février 2022. Il est désormais disponible à 20 euros contre 25 euros auparavant. Ce tarif s’applique aux personnes non-vaccinées sachant que cet équipement est accessible sans frais pour celles qui sont vaccinées. Les Français non-vaccinés peuvent s’en procurer gratuitement uniquement sous conditions. Pour les soins en revanche, les modalités d’accès sont identiques. Un remboursement par l’Assurance maladie et la mutuelle peut avoir lieu. Les patients qui ne sont couverts par aucun contrat peuvent consulter un comparateur mutuelle pour trouver une offre qui leur est adaptée. Selon les informations transmises, la baisse des prix des autotests et des tests antigéniques serait due à l’augmentation des utilisations. Elle aurait été observée depuis début janvier 2022. Cette hausse aurait entraîné des dépenses exorbitantes chez les Français. Leur coût pèserait également sur l’Assurance maladie. Il devrait d’ailleurs diminuer une nouvelle fois le 15 mars 2022 avec une réduction d’une dizaine de centimes prévue. La fin de la concurrence des grandes surfaces Comparer les tarifs n’est plus utile sachant que les officines sont désormais les seuls à les proposer. Le soutien apporté par la grande distribution aurait été indispensable pendant les périodes où la circulation du virus était importante. Ce qui a été le cas pendant les fêtes de fin d’année marquées par une forte propagation du variant Omicron. Les autorités n’ont plus jugé nécessaire de maintenir cette mesure dérogatoire. Pour rappel, elle a déjà été conservée pour deux semaines supplémentaires fin janvier 2022. La décision prise a été contestée par les professionnels de la grande distribution. Ils souhaitent au moins pouvoir écouler leurs stocks dans les jours à venir. Ce changement risque en outre de restreindre l’accès aux tests. Il pourrait toutefois soulager les pharmaciens qui n’ont plus à faire face à la concurrence des grandes surfaces. De plus, ces dernières n’hésitaient pas à appliquer un tarif réduit. Selon les données du panéliste NielsenIQ, environ 17 millions d’autotests ont été commercialisés en France ces derniers mois. Ce chiffre reflèterait la situation du 28 décembre 2021 au 16 janvier 2022.