Après une forte hausse suite à l’apparition du variant Omicron, le nombre de tests effectués est en recul dans l’Hexagone. Cette chute serait en partie due à la révision des mesures sanitaires pour les écoles. Elle pourrait avoir un impact sur les coûts endossés par l’État, les dépenses ayant considérablement augmenté avec la dernière mutation. Le nombre de dépistages réalisés aurait atteint un niveau jamais connu en France avec le variant Omicron. Les chiffres de janvier 2022 font état de plus de 45,7 millions de prélèvements effectués. Plus de deux tiers d’entre eux auraient été des tests antigéniques. Cette croissance a un coût pour l’État. Les dépenses de janvier 2022 se rapprocheraient du montant total du budget prévu pour l’ensemble de l’année. Des baisses commencent toutefois à être constatées après les vacances d’hiver. Le nombre de tests aurait même diminué d’une manière considérable ces dernières semaines. Cela se reflète sur la proportion de prélèvements validés quotidiennement et concernerait toutes les classes d’âge. Une décroissance depuis début février Une campagne de dépistage massif est menée en France depuis le début de la pandémie en mars 2020. Le niveau atteint avec le variant Omicron resterait néanmoins un record. Il se traduirait par un coût de plus de 1,5 milliard d’euros pour l’État, sur le seul mois de janvier 2022. Une dépense qui représenterait la quasi-totalité du budget qui devrait être utilisé pour l’ensemble de l’année. Avec l’État, la mutuelle santé peut prendre en charge les soins. Les chiffres commenceraient néanmoins à diminuer. 13,3 millions de prélèvements auraient été validés sur les trois premières semaines de février 2022. Certes, leur nombre reste élevé comparé à celui avant l’arrivée du variant Omicron en novembre 2021. Cela constituerait toutefois le tiers des tests effectués le mois précédent. Parmi eux, 62 % auraient été des tests antigéniques. Ce recul se poursuivrait d’ailleurs selon la DREES ou Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Les données renseignées le 24 février 2022 indiquent 3,24 millions de tests validés la semaine précédente. Cela inclut les tests RT-PCR et les tests antigéniques dont 1,94 million pour les seconds. Une baisse de 29 % a été relevée par rapport à la semaine d’avant. De 1 million de tests à 400 000 quotidiennement Pour les spécialistes, la modification des règles sanitaires dans les écoles est l’une des raisons qui expliquent ce recul. Le nombre aurait également chuté avec les vacances d’hiver. Deux évènements qui auraient tout particulièrement diminué le recours aux tests RT-PCR salivaires. Les tests antigéniques, eux, sont privilégiés par les moins de 25 ans. Il est aussi courant de s’en servir dans des territoires comme la Martinique ou la Guadeloupe. Ils semblent être utilisés pour 8 prélèvements sur 10 dans ces localités. Plus forte chez les 65 ans ou moins, la réduction du nombre de dépistages effectués touche toutes les classes d’âge. Leur proportion actuelle tend à s’aligner sur le niveau avant la vague générée par le variant Omicron. En moyenne 1,7 million de prélèvements aurait eu lieu quotidiennement début janvier 2022. Les professionnels de santé auraient enregistré 436 000 tests par jour en février. Une situation qui permet probablement d’alléger le travail des officines et des laboratoires. En tout, plus de 265,5 millions de tests ont été validés dans l’Hexagone depuis le début de la pandémie.