Face à la progression rapide du SARS-CoV-2, les syndicats en Italie recommandent le placement des fonctionnaires en travail à distance. De son côté, le gouvernement souhaite contraindre tous les employés dans le pays à se vacciner. En France, le même projet avait été envisagé par l’Exécutif avant qu’il n’y renonce, sous l’influence notamment du patronat. En Italie, la quatrième vague de SARS-CoV-2 affecte déjà fortement les hôpitaux. Avec 10 000 infirmiers ayant contracté la maladie, ils manquent aujourd’hui de personnel. L’épidémie pèse également lourdement sur l’économie. Récemment, au moins un million d’individus ont été mis en isolement à cause d’une infection. Majoritairement entre 30 et 59 ans, ils composent les catégories d’âges les plus productives. Le rythme des services de collecte des ordures des plus grandes villes transalpines s’est ainsi affaibli. La société ferroviaire Trenitalia, elle, a diminué de 5 % le volume des trajets régionaux. En 2020, alors que la pandémie atteignait son pic de contaminations, approximativement 7 millions d’Italiens travaillaient à domicile. Les syndicats suggèrent un retour du télétravail Renato Brunetta, le ministre local de la Fonction publique doute de l’efficacité de ce mode d’organisation. Ainsi, il a amorcé le 15 octobre 2021 une campagne contre le télétravail. Avec un décret, il a contraint plus de 3,2 millions de salariés des administrations publiques à revenir au bureau. Face à l’accélération actuelle du SARS-CoV-2 en Italie, les syndicats mettent toutefois la pression pour réinstaurer le travail à distance. Ils ont alors envoyé une lettre : Aux ministres de la Santé et de la Fonction publique ; À Mario Draghi, le président du Conseil des ministres. Réclamant le retour de ce dispositif pour les fonctionnaires, ils plaident : En période de crise sanitaire, cela devrait être une obligation et non une concession. Le conseiller du ministre de la Santé, Walter Ricciardi, partage cette opinion. D’après lui, le télétravail doit constituer la norme : […] Le virus se déplace avec les personnes et plus elles travaillent à distance, moins il circulera. Walter Ricciardi En ce moment, il se propage très rapidement. En une semaine, à la date du 3 janvier 2022, le nombre d'individus contaminés a augmenté de 163 %. Une situation qui risque de peser sur les compagnies d’assurance mutuelle. La mesure est prévue pour février 2022 En ce début d’année 2022, l’Exécutif transalpin songe à imposer la vaccination pour rejoindre son lieu de travail. Selon ses plans, cette obligation devrait prendre effet à compter du mois prochain au plus tard. Elle s’adressera aux 23 millions d’employés du privé et du public. Depuis octobre dernier, ils sont déjà tenus d’apporter une attestation de rétablissement ou de vaccination au SARS-CoV-2. En marge des fêtes de fin d’année, la Botte a déjà élargi l’application du pass sanitaire. Pour profiter des transports ou de la majorité des lieux publics, il est exigé. Désormais, son adoption au bureau est sollicitée par le Comité scientifique et technique italien. Une mesure qui poussera les 6 millions d’individus non immunisés dans le pays à se faire administrer les doses nécessaires. Dans l’Hexagone, le patronat et les syndicats se sont prononcés contre le pass sanitaire en entreprise. Le gouvernement a ainsi abandonné ce projet qui implique à plus forte raison l’obligation vaccinale au bureau. Il s’agit toutefois d’un dispositif qui commence à être instauré dans d’autres parties du monde telles que New York.