Les résultats de l’étude annuelle du cabinet de conseil en finance Redbridge ont démontré que la crise n’a pas affecté la trésorerie des corporates du SBF 120 de l’Hexagone. Même si leurs dettes ont bondi de +8 % l’année dernière, l’ampleur des mesures mises en place par le gouvernement a réussi à limiter la dégradation de la structure de leur bilan. En effet, ces grandes entreprises ont pu renforcer leur trésorerie en recourant à l’épargne de précaution et au PGE (prêt garanti par l’État). Comme ces fonds n’ont pas encore été utilisés, ceux-ci leur ont permis de réduire de 5 % leur endettement net, lequel s’est établi à 482 milliards d’euros. À cet effet, la liquidité globale des firmes du SBF 120 pouvait couvrir 108 % des échéances de dettes à 5 ans. Situation financière stable au cours des 6 premiers mois 2021 Important La situation financière des grandes entreprises de l’Hexagone est demeurée stable au cours du premier semestre 2021, constatent les experts du cabinet. Un certain nombre d’entre elles ont vu leur dette reculer de 6 % en glissement annuel. Cette baisse du taux d’endettement s’explique par le remboursement d’une partie du PGE souscrit au début de la crise sanitaire. En revanche, leur endettement net a progressé de +1 % du fait du recul des soldes de leur trésorerie (-14 %). L’étude a aussi permis de constater que l’endettement brut, de même que la génération de cash de ces firmes n’ont pas trop évolué. À la fin du premier semestre 2021, leur capacité d’autofinancement représentait 62,5 % de leur EBITDA, contre 74,3 % l’année dernière. Cette capacité s’est chiffrée à 171 milliards d’euros. Deux tiers d’entre elles envisagent de recourir à des financements durables dans les deux prochaines années tandis que d’autres, notamment ceux œuvrant dans les secteurs d’activité fortement impactés par la crise, pourraient opter pour un regroupement de crédit. Un léger rebond de l’activité en rythme annuel L’activité des corporates de l’indice SBF 120 a rebondi de +10 % en rythme annuel. Toutefois, entre janvier et juin de cette année, les investissements ne représentaient que 6,6 % de leur CA contre 7,3 % en 2020.