Le secteur de la construction fait face à un risque de ralentissement de l’activité dû aux nouvelles restrictions, alors qu’il a déjà été durement affecté par le premier confinement. Les principaux indicateurs relatifs au logement neuf s’affichent en baisse au troisième trimestre et jusqu’en octobre, à l’exception des mises en chantier. Chute du nombre de permis de construire délivrés Les données du ministère de la Transition écologique, qui gère le logement, annoncent un Repli de 11,5 % du nombre de permis de construire délivrés au troisième trimestre par rapport à la même période en 2019. En effet, seulement 99 900 projets ont décroché le précieux sésame entre juillet et septembre 2020. Sur un an à fin septembre, 393 300 autorisations ont été octroyées, soit une baisse de 10 %. Important Les immeubles sont les plus durement touchés, avec un recul de 15 % des permis accordés pour ces types d’habitations entre octobre 2019 et septembre 2020. Pourtant, pendant les vacances estivales, la ministre du Logement avait enjoint les maires à accélérer la délivrance des permis afin de rétablir l’équilibre entre une forte demande et une offre très faible. De plus, les acquéreurs étaient pressés de profiter des taux d’intérêt toujours très attractifs appliqués aux nouveaux emprunts immobiliers et aux rachats de crédits. Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers, réclame Un effort accru sur ce point, mais également sur la digitalisation, tout en allégeant les normes et les formalités administratives. Estimant que la relance passe aussi par la construction, elle appelle plus largement à une Mobilisation des pouvoirs publics, des collectivités et des acteurs du marché. Les mises en chantier « résistent » malgré le reconfinement Les mises en chantier font exception dans ce bilan sombre. Au troisième trimestre, les chantiers de 94 000 unités ont commencé, ce qui représente une hausse de 6,3 %. Important Cette progression ne suffit malheureusement pas à compenser l’effondrement de 35 % observé entre mars et mai. En effet, pour endiguer la propagation du coronavirus, l’exécutif a imposé au printemps un confinement strict qui a entraîné l’arrêt brutal et complet de la plupart des activités. Pour cette fin d’année, les restrictions sont allégées pour les entreprises du BTP, puisque les chantiers peuvent se poursuivre, aussi bien pour les maîtres d’ouvrage publics que particuliers. Mais pour les promoteurs, au-delà de la crise sanitaire, de nombreux autres facteurs pèsent sur le marché du logement neuf. Ils déplorent notamment Les conséquences sur l’instruction des permis des retards liés aux élections municipales. La campagne ayant duré trois mois de plus à cause du confinement, les nouvelles équipes ont mis du temps à se mettre en place ; pendant ce temps, les élus locaux se sont contentés du minimum concernant les logements autorisés.