Sans grande surprise, à l’instar des entreprises, les ménages s’attendent à souffrir financièrement de la pandémie de Covid-19 et du confinement. La baisse des revenus a été inéluctable pour la quasi-totalité des Français, alors que, juste avant l’apparition du virus, bon nombre d’entre eux constataient une nette amélioration de leur pouvoir d’achat. Un avenir inquiétant Déconfinés depuis le 11 mai, les Français ne sont pas ressortis indemnes des deux mois d’inactivité qu’ils ont dû observer. Tout le monde, ou presque, a été concerné par la baisse de revenus, mais bien évidemment, l’ampleur diffère selon les activités. Important D’après une récente enquête, des professionnels qui, hier encore, faisaient partie des plus aisés, sont aujourd’hui les plus impactés et les moins confiants quant à leur avenir. 74 % des chefs d’entreprise, commerçants et artisans ressentent d’ores et déjà l’effet de la crise sur leur portefeuille et pensent que leur situation va encore empirer. Au même titre que les chefs d’entreprise, les ouvriers ont également beaucoup souffert du chômage partiel. 56 % d’entre eux disent subir les conséquences économiques de la crise. Même ceux qui étaient au chômage avant la crise sanitaire pensent que leur situation s’est davantage dégradée à l’heure du déconfinement. 59 % partagent cette impression. L’urgence d’assainir la situation financière Comme dit précédemment, l’année 2019 a été une bonne année pour le pouvoir d’achat des Français. Les mesures prises par le gouvernement en réponse aux revendications des Gilets jaunes commençaient à porter leur fruit. Fort de cette embellie et enhardis par des taux d’intérêt toujours plus bas, les ménages français n’ont pas hésité à emprunter, persuadés d’avoir les moyens nécessaires pour rembourser leurs crédits. Mais le coronavirus a changé la donne. Désormais, ceux qui ont plusieurs crédits en cours et qui ont vu fondre leurs revenus cherchent un moyen d’assainir leur situation financière, avant que celle-ci ne devienne encore plus critique. Avant que les établissements bancaires ne procèdent à la hausse des taux – éventualité redoutée par 75 % des emprunteurs –, les recours au rachat et regroupement de crédit se multiplient. En plus des mensualités à rembourser, les ménages doivent en effet se préoccuper de leur découvert bancaire qui évolue également à la hausse (375 euros en moyenne, contre 341 euros l’année dernière) et du reste à vivre qui observe la tendance inverse.