Les produits d’épargne sans risque continuent de séduire les Français malgré des rendements moindres. Selon une enquête Odoxa publiée à la mi-octobre, les ménages restent très prudents et mettent en moyenne 15 % de leurs revenus de côté. Et alors que les encours de l’épargne atteignent des niveaux record, 30 % de la population ne parviennent pas à se constituer un petit bas de laine de sécurité en raison d’un niveau d’endettement trop important. Hausse de la part de salaire épargnée par les Français Selon le dernier Observatoire Odoxa-APECI-Les Échos, 70 % des Français placent chaque mois 15 % de leur salaire sur un produit d’épargne. Par rapport aux années précédentes, cette part mise de côté a augmenté d’un point. Plus largement, le pourcentage de Français qui épargnent plus de 20 % de leur rémunération mensuelle est en hausse. De 26 % et 27 % respectivement en 2017 et 2018, le sondage estime cet indicateur à 29 % à l’heure actuelle. 42 % des cadres interrogés se trouvent dans ce cas, tout comme 36 % des détenteurs d’un diplôme d’études supérieures et 33 % des répondants résidant dans l’agglomération parisienne. En revanche, les ouvriers, les personnes non-bachelières et les habitants des zones rurales sont nettement moins nombreux à avoir une telle possibilité, comme le montrent les chiffres : 25 % pour les deux premières catégories et 25 % pour la troisième. ImportantPar ailleurs, 4 ménages sur 10 ne peuvent épargner que 10 % de leur salaire afin de garder un reste à vivre suffisant. L’épargne, une solution pour la sécurité financière et la retraite Si les Français s’efforcent de mettre le maximum d’argent de côté, pour plus de la moitié d’entre eux, c’est en prévision d’éventuelles difficultés financières. Important4 épargnants sur 10 anticipent leur retraite et la baisse de revenus qui l’accompagne souvent. Un tiers des sondés préfèrent se garder une marge de manœuvre en cas de récession. Lors du choix d’une solution d’épargne, la sécurité est citée par près de 40 % des répondants, suivie de la liquidité (32 %) et du rendement du produit (17 %). Comme les Français, les Italiens et les Allemands privilégient la sécurité à 59 % et 47 % respectivement, tandis que 26 % des Britanniques considèrent la performance comme le critère le plus important. ImportantPour 30 % de Français, la question ne se pose pas, faute de ressources suffisantes. 44 % des ménages dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 500 euros ne disposent d’aucune épargne. Le remboursement de prêts immobiliers ou à la consommation pèse lourdement sur leur budget, au point d’avoir du mal à boucler leurs fins de mois. D’ailleurs, pour ces personnes en situation de précarité financière, les découverts bancaires sont fréquents. Le regroupement de crédits peut être une solution pour alléger les mensualités. Cette opération consiste à rassembler des dettes, même de différente nature, en un contrat unique à la durée allongée afin de réduire le montant des échéances mensuelles et de rééquilibrer ses finances.