Rachat de crédit, regroupement de prêts ou encore renégociation sont autant de techniques qui permettent de réduire le coût d’un emprunt. Si ces termes sont souvent confondus et utilisés l’un à la place des autres, il faut savoir qu’il s’agit de trois opérations distinctes, avec leurs caractéristiques propres. Quelle différence existe-t-il entre ces trois solutions ? Éléments de réponse. Le rachat de crédit Comme son nom le laisse penser, cette opération consiste à faire « racheter » son emprunt en cours par un établissement concurrent. Cette solution reviendrait donc en quelque sorte à rembourser son crédit actuel par anticipation, puis à en souscrire un nouveau auprès d’une autre banque. Important Attention toutefois, car un rachat est susceptible d’engendrer plusieurs frais, tels que : les frais relatifs au rachat de crédit ; les frais liés au remboursement anticipé. Plus précisément, l’emprunteur devra verser des pénalités de remboursement anticipé (IRA), dont le montant s’élève à 3 % de la somme restant due, sans toutefois dépasser l’équivalent de six mois d’intérêts. À ces frais vient s’ajouter le coût de la mainlevée de l’hypothèque, permettant à l’établissement racheteur d’inscrire sur le bien une hypothèque de premier rang. Dans certains cas, la nouvelle banque prélève également des frais de dossier ou de constitution de garantie. Le regroupement de prêts Le regroupement, pour sa part, consiste à réunir plusieurs crédits de mêmes types (deux crédits immobiliers) ou de types différents (crédit immo + crédit conso) en un seul et même prêt. L’avantage pour l’emprunteur ? Il n’aura plus à payer qu’une seule mensualité, qui est généralement plus faible. Important Seul inconvénient : la baisse des échéances mensuelles est compensée par un allongement de la durée de remboursement, ce qui augmente artificiellement le coût total du crédit. À quel moment faut-il alors recourir à un regroupement de crédits ? Cette solution est plus indiquée dans le cas des emprunteurs qui détiennent plusieurs emprunts en même temps et qui rencontrent des difficultés à les rembourser. Son principe ? Le nouvel établissement s’engage à rembourser tous les prêts en cours à la place de l’emprunteur et établit ensuite un seul contrat de crédit. Là encore, différents frais sont à prévoir, entre autres : les indemnités de remboursement anticipé ; les frais de notaire (lorsqu’il y a des actes juridiques à exécuter) ; les frais d’assurance ; les frais de dossier. La renégociation Enfin, la renégociation convient particulièrement à ceux qui ont souscrit leur crédit huit ou neuf ans auparavant, lorsque les taux d’intérêt étaient encore assez élevés. Important En demandant à renégocier certaines clauses de son contrat, l’emprunteur peut espérer bénéficier des conditions de financement avantageuses actuelles, et faire baisser le coût de son crédit. La démarche est assez simple : il suffit de se rendre dans la banque qui a accordé le prêt et de s’entretenir avec un conseiller. Celui-ci examinera le dossier pour décider si l’emprunteur peut bénéficier des taux bas. Pour cela, il vérifiera la situation actuelle et le passif du client. Dans le cas où la renégociation est acceptée, des frais (de dossier…) sont généralement prélevés. Important Ainsi, pour que l’opération soit rentable, il faut veiller à ce que la différence entre le taux initial et celui nouvellement négocié soit d’au moins 1 %.