Juillet dernier a été le théâtre d’un nouvel essoufflement de l’économie chinoise. La situation périlleuse que traverse le pays provient principalement de la guerre commerciale à laquelle il s’est engagé avec les États-Unis. Quelques solutions seraient en cours d’élaboration en vue de stimuler les activités, voire relancer sa croissance. Le bras de fer commercial entre les États-Unis et la Chine sévit sur l’économie de cette dernière. En juillet dernier, plusieurs signaux confirment cet état de fait. Entre autres la soudaine baisse de la consommation. De son côté, le volume des crédits s’essouffle. Sans parler des investissements en capital fixe qui suivent aussi la même tendance, malgré une hausse en glissement annuel au cours des sept premiers mois de l'année. Mais alors que les tensions s’enlisent entre les deux antagonistes, ponctuées par les sanctions douanières américaines, le yuan continue de chuter face au dollar. Une politique budgétaire plus active serait mise en place par le gouvernement pour aider le pays à remonter la pente quoique les analystes restent pessimistes face à un éventuel revirement économique. Des résultats loin d’être concluants La Chine doit actuellement surmonter trois énormes difficultés. Elle doit faire face au surendettement des ménages. Elle doit aussi faire de sérieux efforts pour relancer l’activité et booster la demande intérieure. Mais c’est sans compter sur les États-Unis qui imposent des droits douaniers punitifs aux importations provenant du pays, s’élevant à 34 milliards de dollars. À quoi s’ajoutent très prochainement 16 milliards de dollars. La croissance de son économie en pâtis, affichant notamment des signes d’essoufflement le mois dernier, tels qu’ : Une progression des ventes au détail en deçà des chiffres attendus (+8,8% sur un an alors qu’elle aurait dû être de 9,1% selon les prévisions de Bloomberg) ; Une croissance à une vitesse plancher de la production industrielle (+6% sur un an au lieu de +6,3%) ; Un essoufflement au niveau des dépenses réalisées dans les chantiers d'infrastructures (une hausse de 5,5% sur un an de janvier à juillet 2018, de 3% sur le mois dernier seul) ; Un effondrement du yuan face au dollar, depuis plusieurs semaines. Il faut savoir que le recul du taux de consommation provient de l’explosion des prix de l’immobilier, de la stagnation du pouvoir d’achat et des dettes déjà exorbitantes des ménages. Le ralentissement des activités de crédit, quant à lui, s’explique par la complication du financement entreprise due à une supervision plus stricte du secteur bancaire. Un rebondissement non attendu qu’en mi-2019 L’analyste du cabinet Capital Economics, Julian Evans-Pritchard, affiche son pessimisme sur le redressement de l’activité économique de la Chine. Il explique sa position en ces termes : Étant donné que la croissance (du volume) de crédit continue de s'essouffler, l'activité économique risque d'être encore pénalisée dans les mois qui viennent. Pour donner un coup de pouce à cette économie en berne, le premier ministre Li Keqiang a émis en juillet son souhait de mettre en place « une politique budgétaire plus active ». Celle-ci se traduit par des émissions obligataires visant à financer les grands chantiers, mais aussi à des réductions sur le plan fiscal, outre le rachat de crédits qui est déjà une solution avantageuse pour éviter les risques de surendettement. D’après Evans-Pritchard : Ce revirement vers un assouplissement de la politique monétaire et budgétaire pourrait finalement relancer la croissance du crédit. Quoi qu’il en soit, l’analyste ne s’attend pas à un revirement miraculeux. Selon ses perspectives, la situation actuelle du géant asiatique perdurera jusqu’en mi-2019. Parallèlement, l’analyste de la banque Nomura, Ting Lu prévoit que : L'état de l'économie chinoise va encore empirer avant qu'elle n'aille mieux, cela prendra au moins plusieurs mois avant d'assister à un tournant.