Le recours au vaccin contre le coronavirus produit par Johnson & Jonhson vient d’être limité aux États-Unis. L’agence nationale des médicaments n’autorise plus son inoculation qu’à trois types de personnes. Cependant, elle souligne que le vaccin Janssen tient encore un rôle important dans la lutte contre le Covid-19. Une opinion partagée par le laboratoire américain lui-même. La FDA ou agence américaine des médicaments continue de surveiller méticuleusement les données relatives aux vaccins contre le coronavirus. Récemment, elle a décelé un risque rare d’inflammations du muscle cardiaque (myocardite) après des administrations de Moderna ou de Pfizer. Celui-ci a été relevé en particulier chez les jeunes adolescents masculins. Néanmoins, une partie majoritaire des cas ne sont pas aigus, avec des périodes d’hospitalisations brèves. La FDA a également détecté des risques graves de phlébites après des inoculations de Johnson & Johnson (Janssen). Elle a dénombré, de l’autre côté de l’Atlantique, 60 cas confirmés de formation de caillot sanguin. Neuf d’entre eux ont conduit au décès des patients. L’accès au sérum a été réduit Aux États-Unis, près de 19 millions de doses du sérum anti-Covid de Johnson & Johnson ont été injectées. Ce qui représente approximativement 3 % du volume total de doses administrées. Une proportion qui n’évoluera plus que modérément au cours des semaines à venir. La FDA ayant décidé de restreindre l’accès à ce produit à quelques catégories d’individus : Ceux qui refusent de se faire vacciner avec des sérums à ARN messager, comme Moderna et Pfizer ; Ceux dont l’accès aux sérums de ces laboratoires pharmaceutiques est limité pour des motifs de disponibilité ; Ceux exposés à un risque de graves d’anaphylaxie (réponse allergique) à une administration de vaccin à ARNm. Dans un communiqué, un responsable au sein de l’agence américaine des médicaments, Peter Marks a déclaré : Nous reconnaissons que le vaccin anti-Covid de Janssen a encore un rôle à jouer dans la réponse à la pandémie actuelle. Peter Marks a déclaré Un contexte qui pèse lourd sur les compagnies de mutuelle santé locales. Johnson & Johns défend l’utilité de son vaccin La restriction annoncée par la FDA concerne désormais complètement l’autorisation de recours en urgence au vaccin Janssen. En décembre 2021, la principale agence de santé publique américaine (CDC) avait préconisé de privilégier Pfizer ou Moderna. L’organisme avait déjà observé des risques sévères de thromboses après utilisation du sérum de Johnson & Johnson. Rares, ceux-ci atteignent près d’un individu sur 250 000 qui se voit administrer le vaccin Janssen. Ils s’avèrent cependant plus dangereux que les myocardites souvent bénignes parfois associées aux sérums de Moderna et Pfizer. Autre problème de santé découvert après injection du vaccin Janssen : de rares cas de syndromes de Guillain-Barré. Néanmoins, ce trouble immunitaire n’a pas été mentionné par la FDA dans son choix de limiter la distribution du produit. Face à la décision de l’agence américaine, J&J a indiqué avoir actualisé sa fiche d’information sur ce dernier. Son objectif : augmenter la sensibilisation aux effets secondaires qu’entraîne la phlébite. Toutefois, le laboratoire a précisé que les données disponibles prouvent toujours que son sérum est plus sûr que la non-vaccination.