Le spécialiste français du diagnostic in vitro s’est associé avec deux laboratoires pharmaceutiques allemands, Boerhinger Ingelheim et Evotec, afin de concevoir une structure, dont la mission consiste à résoudre le problème de l’antibiorésistance. Baptisé Aurobac Therapeutic, cette joint-venture développera une nouvelle approche de la médecine de précision, depuis le diagnostic jusqu’à la thérapie, en s’appuyant sur l’expertise des 3 partenaires. Son siège sera installé à Lyon. L’entreprise sera financée à hauteur de 30 millions d’euros par Boerhinger Ingelheim. Pour leur part, Evotec et bioMérieux investiront 5 millions d’euros chacun. Développer de nouvelles solutions ciblées Important Les 3 entreprises fondatrices se sont fixé comme objectif de développer de nouvelles solutions ciblées qui permettront de lutter contre la réduction ou l’inexistence d’efficacité des antibiotiques sur certaines catégories de bactéries. Pour ce faire, la coentreprise va miser sur la création d’une nouvelle approche de médecine de précision, laquelle va permettre d’identifier rapidement les pathogènes et leurs profils de résistance, et de développer des solutions efficaces. L’antibiorésistance et ses conséquences représentent une sérieuse menace sanitaire, et au niveau mondial. D’ailleurs, le nombre de décès liés à ce phénomène s’élève à près de 1,27 million par an. Un grand nombre de médicaments en circulation perdent peu à peu leur efficacité contre les infections. Selon les experts, ce phénomène s’explique par l’usage excessif des antibiotiques. À titre de rappel, les antibiotiques sont remboursés par l’Assurance maladie à hauteur de 65 % sur une base fixée à 3,01 euros. La différence peut être prise en charge par la complémentaire santé (ticket modérateur). A l’aide d’une mutuelle santé, il est facile de trouver l’offre qui propose le meilleur remboursement. L’antibiorésistance tuerait plus de personnes que le cancer Selon un haut responsable de Boerhinger Ingelheim, le nombre d’infections qui résistent aux antibiotiques n’a cessé de se multiplier au cours de ces deux dernières décennies. Si le phénomène n’est pas stoppé, l’antibiorésistance tuerait plus de personnes que le cancer d’ici 2050, Indique-t-il. Il importe de ce fait de mettre au point de nouveaux traitements plus ciblés favorisant le bon usage des antibiotiques. Autrement, il ne sera pas possible de préserver leur efficacité, Précisent les experts des 3 partenaires.