La Corée du Sud fait partie des pays les plus développés du monde. Pour autant, la vie n’y est pas facile, notamment pour les jeunes, dont les revenus couvrent rarement les besoins, les amenant à s’endetter massivement. Néanmoins, les jeunes Sud-Coréens semblent se soucier de leur avenir puisque, dans la majorité des cas, leur endettement est motivé par un investissement. Un endettement qui évolue vite Une étude récente s’est penchée sur les tendances des générations Y et Z sud-coréennes (des années 80 et 90), c’est-à-dire les actuels jeunes adultes, en matière d’investissement. L’étude a essayé de déterminer quels types d’investissements les poussent à s’endetter. Parce que le fait est que les jeunes Sud-Coréens contractent de plus en plus de dettes. L’évolution de leur niveau d’endettement d’une année à l’autre est même fulgurante. Important D’après les chiffres fournis par l’étude, la dette globale des jeunes Coréens a été multipliée par 6 en l’espace d’une seule année, passant de 3,9 milliards à 22,4 milliards de dollars. Un attrait particulier pour les monnaies virtuelles Pour faire face à leurs besoins quotidiens, les jeunes Coréens ne peuvent pas éviter l’endettement. La première préoccupation est le logement. Alors que Séoul, la capitale, est le centre névralgique du pays, au même titre que Paris en France, le marché immobilier y est particulièrement tendu. Avec une offre restreinte et une demande très élevée, les prix ont vite fait d’atteindre des sommets. Alors qu’un Coréen gagne en moyenne 32 047 dollars par an, le prix moyen d’un appartement dans la capitale est de 800 000 dollars. Autant dire que pour accéder au logement et devenir propriétaire, le crédit immobilier est incontournable et celui-ci se révèle relativement conséquent. Un rachat ou un regroupement de crédit serait une idée judicieuse pour réduire ses dettes, mais la jeunesse coréenne semble se tourner vers une solution beaucoup plus aléatoire. En effet, l’autre raison qui pousse les jeunes coréens à s’endetter est l’investissement, justement dans l’espoir d’améliorer leurs revenus. Ils manifestent un intérêt particulier pour les cryptomonnaies et les actions, faisant souvent fi des risques que ces placements présentent. Se montrant pessimistes concernant le patrimoine qu’ils pourront se constituer avec leur salaire, les jeunes misent sur une fortune aléatoire permise par des placements hasardeux. De quoi susciter une grande inquiétude de la part des autorités locales.