Le démarrage pubertaire précoce peut se répercuter sur la santé de l’individu concerné. En effet, les garçons qui manifestent des caractères sexuels secondaires avant l’âge normal présentent davantage de risque de contracter le diabète sucré une fois adultes. Ce constat ressort d’une étude européenne dont les résultats ont été dévoilés dans la revue Diabetologia. L'apparition précoce des signes de la puberté accroît le risque de diabète de type 2 chez la gent masculine. C’est ce que montrent les résultats d’une enquête européenne. Des campagnes de prévention seront-elles menées par les professionnels de la mutuelle santé sur le sujet auprès des parents d’adolescents ? Pour parvenir à la conclusion précitée, quelques chercheurs issus d’un hôpital suédois se sont servis des registres médicaux de 30 697 patients. Leur indice de masse corporelle (IMC) a été relevé quand ils avaient 8 ans. Il en a été de même à l’âge de 20 ans au cours d’une autre étude. Une surveillance du poids pour éviter les traitements à l’insuline ? Les hommes ayant manifesté précocement des signes pubertaires et dont le diagnostic témoigne du diabète sucré sont davantage susceptibles de se faire traiter à l’insuline. L’un des chercheurs ayant mené l’étude, le professeur Jenny Kindblom, met en évidence les conséquences induites par une puberté précoce : Il est possible que le fait de démarrer sa puberté jeune puisse entraîner une accumulation excessive de graisse abdominale, ce qui en retour, augmente les facteurs de risques cardiométaboliques : tension artérielle élevée, diabète et niveaux anormaux de lipides. Jenny Kindblom D’autre part, un IMC particulièrement élevé aussi bien avant qu’après le démarrage pubertaire contribue au développement du diabète. La scientifique recommande ainsi de suivre la courbe de développement du poids des enfants et adolescents par rapport à leur taille. De cette manière, les sujets à risque pourront être mieux identifiés. Une prédisposition au diabète à l’âge adulte pour certains adolescents Selon les résultats établis par l’équipe de chercheurs, le risque de devenir diabétique s’avère plus important chez les garçons dont la puberté a débuté avant leurs 14 ans. Il s’agit de l'âge moyen de la puberté masculine, calculé en fonction du pic de vélocité de croissance (PVC). C’est le moment auquel le pic de croissance est rapidement atteint deux ans environ après l’apparition des premiers signes de la puberté. Chez les garçons chez lesquels les caractères sexuels secondaires sont apparus tôt, la probabilité de souffrir d’un diabète de type 2 avant l’âge de 57 ans double. Les sujets en question appartiennent au groupe le plus jeune, c’est-à-dire ceux dont la puberté a commencé entre 9,3 et 13,4 ans. Pour cette même catégorie d’individus, le risque de manifester des symptômes de la maladie après l’âge de 57 ans s’élève à 27 %.