Dans un contexte où le nombre de cas et de décès liés au cancer cutané augmente, certains scientifiques ont mis en lumière une méthode thérapeutique qui pourrait aider à le traiter, à savoir l’immunothérapie. Utilisé sur des patients atteints par exemple de mélanome, ce traitement a permis de les maintenir encore en vie, comme l’indique une dermatologue. L’exposition prolongée au soleil présente un réel danger pour certaines personnes, comme le révèle la Ligue contre le cancer. L’association a d’ailleurs décidé de sensibiliser les populations, face à un nombre de cas qui ne cesse d’augmenter. En plus de 1 783 décès, l’organisme a relevé, dans l’Hexagone, 15 404 nouveaux cas de patients souffrant de mélanome. Or, ces dernières années, de véritables avancées ont été réalisées pour le traitement du cancer. Des méthodes telles que la thérapie ciblée, la radiothérapie et la chimiothérapie ont notamment été déployées. Actuellement, les espoirs de guérison reposent également sur l’efficacité de l’immunothérapie. Un traitement contre le mélanome et le carcinome cutané L’immunothérapie permet notamment de lutter contre le mélanome et le carcinome cutané, les deux formes de cancer de la peau les plus fréquentes. Cette méthode thérapeutique reflète l’une des plus grandes découvertes réalisées (en l’espace de cinq ans et plus) pour le traitement du cancer. ImportantEn effet, auparavant, le mélanome a généralement été traité par le biais d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie, des traitements s’avérant loin d’être efficaces. Le mélanome n’est pas sensible à la chimiothérapie et est peu sensible à la radiothérapie. Cette forme de cancer cutané est provoquée par une exposition intense au soleil pendant de nombreuses années. Le carcinome provient en revanche d’une exposition fréquente au soleil tout au long de la vie. Il se manifeste donc le plus souvent vers la soixantaine, comme l’indique Élodie Archier, une spécialiste de l’oncodermatologie au sein de l’hôpital Saint-Joseph à Marseille. Jusqu’en 2011, ces formes de cancer se présentaient comme de véritables fléaux. Selon la dermatologue, le mélanome a entraîné le décès d’un patient sur deux, qui se trouvait à un stade avancé de la maladie, et ayant suivi un traitement en chimiothérapie. Or, les patients atteints du mélanome traités par immunothérapie demeurent toujours en vie aujourd’hui. Pour autant, les cas de cancer cutané sont loin d’avoir diminué. Une étude présentée dans la revue médicale The Lancet soutient même que le cancer peut provoquer plus de décès que les maladies cardiovasculaires dans les pays riches dans les années à venir. Effectuer un dépistage à temps Le patient peut toutefois éviter d’arriver à un stade avancé d’un cancer de la peau, que seul un traitement systémique peut combattre. S’il est découvert à temps, une chirurgie suffit. Ceci dit, il faut alors réaliser un dépistage régulier. Les soins y afférents peut être pris en charge par la mutuelle obligatoire. Le dépistage est particulièrement recommandé aux individus clairs de peau, ainsi qu’à ceux qui se bronzent fréquemment au soleil, en raison de leur travail ou pour des activités de loisirs. Élodie Archier énonce que dans 80 % des cas, le mélanome apparaît sur une peau saine, se manifestant alors par des lésions cutanées. Dans les 20 % restants, le patient est confronté à une modification d’un nævus. Le grain de beauté, qui était déjà présent sur la peau, change de forme ou de couleur. ImportantLa Ligue contre le cancer a fait état d’une croissance de 3,4 % des cas en l’espace de huit ans. Elle avance que toutes les dix minutes à l’échelle mondiale, une personne décède d’un cancer de la peau. La prévention solaire est ainsi cruciale pour réduire les risques de développer ce type de maladie.