Entre les athlètes, les installations, les billets vendus et les droits télévisés, le coût de l'assurance des 31es Jeux Olympiques de Rio représente une enveloppe considérable, pourtant réduite de moitié depuis 1992. Un contexte difficile Les 31es Jeux Olympiques se sont ouverts à Rio sans problème majeur, malgré la situation catastrophique du pays, en proie à une grave crise politique et économique. La mise en place des infrastructures a été complexe. Et la menace terroriste et l'épidémie de virus Zika ont fait craindre jusqu'au dernier moment une possible annulation de la manifestation sportive. Dans ce contexte délicat, l'accueil de 10 500 athlètes et des 500 000 touristes attendus a fait l'objet d'âpres négociations entre le Comité international olympique et les organisateurs, d'un côté, et les compagnies d'assurances de l'autre. Le montant total des centaines de contrats d'assurances souscrits atteindrait, selon les estimations, près de 2 milliards de dollars. Pourtant, pour les courtiers habitués à couvrir les JO, ce budget est deux fois moins important qu'en 1992. La mise en place d'un management des risques permet de mieux cerner les besoins, par une analyse plus fine de l'organisation des Jeux, de l'encadrement des athlètes à la sécurité mise en place. Des années de travail aboutissent à une réduction sensible des risques. Le plus gros risque : l'annulation Parmi les nombreux risques couverts, il y a, bien sûr, la responsabilité civile qui interviendrait si un spectateur était blessé. Les athlètes sont évidemment protégés, même s'ils ont déjà quasiment tous une mutuelle santé, une assurance sport est de circonstance. Les infrastructures sont également assurées, notamment en cas de détérioration par des manifestations, situation actuelle du Brésil oblige. Mais le risque le plus grave concerne l'annulation des Jeux, ou leur interruption, suite à un attentat, par exemple. Car, non seulement les organisateurs devraient alors rembourser les 7,5 millions de billets vendus, mais ce sont surtout les télévisions du monde entier qu'il faudrait dédommager. Car les droits télévisuels de retransmission des épreuves se chiffrent en dizaines de millions de dollars. Des rentrées d'argent considérables qui servent au CIO à organiser les Jeux, mais qui partiraient en fumée en cas d'annulation.