Selon une étude récente réalisée par Harris Interactive, la majorité des Français s’intéresse aux médecines non conventionnelles. Certains sont même de vrais adeptes de ces pratiques. Toutefois, le recours à ces méthodes alternatives est souvent freiné par le manque d’accessibilité géographique ou financière. D’autre part, les consommateurs s’interrogent sur la crédibilité et l’encadrement professionnel de ces praticiens. Les médecines douces englobent une grande diversité de soins non conventionnels, tels que l’ostéopathie, l’hypnose, la chiropraxie, la mésothérapie, l’acupuncture, l’auriculothérapie… Ces pratiques sont aussi appelées « médecines naturelles », « médecines complémentaires » ou « médecines alternatives ». Chaque discipline se distingue par les techniques utilisées et les bases théoriques invoquées. Dans tous les cas, elles se présentent comme une méthode complémentaire, voire une alternative, à la médecine traditionnelle. Le site spécialisé Santéclair a commandé un sondage à Harris Interactive pour déterminer la place de ces pratiques dans le parcours de soins dans l’Hexagone. D’après cette étude, les Français témoignent d’un intérêt grandissant pour les traitements alternatifs. Des modalités de remboursement méconnues Parmi les personnes intéressées par les médecines douces, un sondé 5 sur 10 a indiqué avoir déjà été contraint de renoncer à ce type de soins à cause du coût de la consultation. Les premières difficultés évoquées sont notamment liées aux questions de remboursement (dans 60 % des cas) et aux tarifs affichés dans le secteur (55 % des participants). Cela dit, 71 % des répondants ont déjà fait appel à au moins une méthode de médecine alternative. Les Français sont surtout adeptes d’ostéopathie, de diététique, d’homéopathie et d’acupuncture. Selon les personnes questionnées, ces pratiques sont particulièrement efficaces pour traiter les petits maux (91 %) et permettent de compléter la médecine traditionnelle (88 %). De plus, d’après les auteurs de l’étude : « Elles sont considérées comme innovantes par une plus grande proportion de la population (37 %) que la médecine traditionnelle (25 %) ». L’accessibilité géographique vient en seconde position parmi les principaux problèmes rencontrés par les patients. Ainsi, 44 % des sondés ont eu du mal à trouver un professionnel pratiquant ces méthodes à proximité de leur domicile. Sans surprise, la majorité des personnes interrogées ont souhaité que les consultations et les traitements en médecine douce soient pris en charge comme tous les autres soins. Toutefois, 30 % des sondés disposant d’une complémentaire ignorent si leur contrat inclut un forfait permettant de rembourser les soins de médecine alternative. Cette méconnaissance de la prise en charge concerne également les assurés qui ont déjà eu recours à ces praticiens. En effet, 23 % d’entre eux ne savent pas si leur complémentaire propose ou non un forfait médecine naturelle. Un manque d’informations affecte le secteur des médecines alternatives Lorsque leur contrat de complémentaire santé comprenait un forfait médecine alternative, 64 % des sondés ont trouvé la prise en charge suffisante et 68 % ont été satisfaits de la palette de soins remboursés. Enfin, 76 % d’entre eux ont trouvé les modalités de remboursement satisfaisantes. Selon le sondage Santéclair-Harris Interactive, 3 Français sur 10 n’ont jamais fait appel aux médecines non conventionnelles. Certains parmi eux affirment ne pas croire en l’efficacité de ces méthodes. D’autres n’ont aucune confiance dans les compétences des praticiens. En outre, la majorité des personnes qui n’ont pas choisi de se tourner vers ces techniques alternatives évoquent le prix des consultations, l’absence de raison médicale pour y recourir ou encore le manque d’information. À propos de ce dernier motif, 56 % des Français s’estiment mal informés par rapport aux médecines alternatives. Selon les experts du cabinet Harris Interactive : « Ce besoin d’information concerne les éléments permettant de valider le professionnalisme des praticiens et la certification de leurs pratiques puisque c’est le critère des diplômes, de la formation, qu’ils sont les plus nombreux à considérer comme important dans le choix d’un spécialiste ». 88 % des sondés considèrent également comme un critère de choix important le fait que le praticien bénéficie de la recommandation d’une instance professionnelle. Pour 35 % des personnes interrogées, ce type de label est même très important. Sur 10 personnes ayant déjà consulté des praticiens non conventionnels, 7 sont globalement satisfaites des prestations proposées. Le niveau de satisfaction varie toutefois d’une discipline à l’autre, allant de 68 % pour l’hypnose à 92 % pour l’ostéopathie.