174942235 L’obésité est une pathologie à laquelle la population mondiale s’expose de plus en plus. Tout comme le diabète de type 2 qui semble faire partie des nombreuses complications de la première. Deux dérégulations métaboliques qui affectent la qualité de vie des patients à l’instar des MICI. D’énormes révolutions sont toutefois attendues très prochainement puisqu’un vaccin est déjà en cours d’élaboration. Un vaccin permettant d’endiguer le développement de la flagelline, une protéine responsable de plusieurs troubles graves du métabolisme tels que l’obésité, le diabète et les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), a été tout récemment mis au point par des chercheurs de l'Institut Cochin. La découverte redonne forcément espoir aux patients qui se retrouvent quotidiennement embarrassés par les diverses manifestations qui accompagnent ces différentes pathologies, d’autant qu’ils sont condamnés à vivre avec. À l’heure actuelle, le remède est encore en phase d’expérimentation sur des animaux. Mais il a déjà su prouver son efficacité en inhibant les symptômes y afférents, notamment la prise de poids excessive. Et ce, malgré l’environnement propice auquel évoluaient les sujets. Un fléau mondial occasionné par plusieurs facteurs Le monde fait face actuellement à une véritable pandémie d’obésité. Et ce, en dépit des nombreuses campagnes visant à sensibiliser la population concernant le mode de vie à adopter pour mieux le contrer. Sans oublier la prise en charge des traitements par une mutuelle santé, dont l’impact sur le portefeuille est significatif. S’agissant d’une accumulation excessive de masse grasse dans l’organisme s’accompagnant d’une modification du tissu adipeux, cette pathologie nuit notablement la santé. Elle suscite, en effet, la prévalence d’autres maladies graves, telles que le diabète. Ce qui réduit inévitablement l’espérance de vie. Or, il s’avère que ses causes sont complexes étant donné que son incidence peut être attribuée à plusieurs facteurs, allant de l’alimentation à l’environnement en passant par la génétique. Il ne faut pas non plus oublier la part de responsabilité de la flagelline, dont l’excès favorise aussi la mobilité des bactéries au sein de la flore intestinale, source d’inflammations à ce niveau. Un vaccin, un souffle d’espoir C’est d’ailleurs en se concentrant sur le développement de cette protéine, en dépit de la protection muqueuse, que les chercheurs de l’Institut Cochin ont pu découvrir un remède pour contrer les principales pathologies handicapantes (obésité, diabète et MICI). Pour y parvenir, ces scientifiques ont stimulé la production des anticorps présents dans le mucus afin de renforcer la barrière empêchant la pénétration de la flagelline dans la couche. C’est ainsi que le site de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a annoncé la concoction d’un vaccin. Certes, il demeure encore en phase test sur des souris, mais les résultats sont on ne peut plus clairs : « L’immunisation contre la flagelline permettait de protéger significativement les animaux contre l'inflammation intestinale. » Outre sa capacité à prévenir les MICI, le remède réagit aussi efficacement contre la surcharge de poids des cobayes alors que ceux-ci ont été pourtant soumis à un régime gras. Ce qui ne manque pas d’enthousiasmer le directeur des recherches, Benoît Chassaing, qui a affirmé que : « Cette stratégie vaccinale est envisageable chez l'homme, puisque de telles anomalies de microbiote ont été observées chez les patients atteints de maladies inflammatoires et métaboliques. Pour cela, nous travaillons actuellement sur un moyen d'administrer localement la flagelline au niveau de la muqueuse intestinale. » Benoît Chassaing