Accueillant plus d’un million de visiteurs chaque année, Saint-Malo fait face depuis un certain temps à une crise du logement. L’affluence touristique incite les propriétaires à proposer leurs biens en location de courte durée, notamment sur Airbnb. Un phénomène qui pénalise les locaux. En effet, il est difficile pour ces derniers de trouver des biens disponibles dans leur ville. Devant cette situation problématique, les élus ont décidé de durcir la réglementation et d’imposer des quotas quartier par quartier pour les locations temporaires. Détendre le marché du logement Selon la municipalité de Saint-Malo, cette mesure vise à détendre le marché du logement, lequel est caractérisé par une insuffisance marquée de l’offre par rapport à la demande. L’une des solutions préconisées est le retour des biens proposés sur les plateformes locatives sur le marché. Et pour arriver à ce résultat, le maire Gilles Lurton et son équipe n’ont pas eu d’autres choix que de durcir la réglementation relative aux locations saisonnières. Important Les propriétaires sont tenus de déclarer le changement d’usage de leurs logements s’ils souhaitent continuer à louer leur bien. Cette réglementation les contraint à intégrer le rang des professionnels de l’hôtellerie et, de ce fait, à s’acquitter d’une taxe de séjour. Et afin de limiter les locations saisonnières, un système de quotas par quartier a été mis en place. Pour les particuliers, l’autorisation de changement d’usage n’est valable que pour un seul logement, pour une durée de 3 ans. Par ailleurs, Il n’est plus question pour une personne physique de mettre un immeuble entier sur Airbnb, souligne le maire. La souscription d’une assurance habitation propriétaire non-occupant (pour le compte de ce qui appartiendra) ou d’une assurance temporaire est recommandée pour les locations à courte durée, même si ceci n’est pas obligatoire. Cette assurance couvre les dommages causés au logement ou à autrui. Pour trouver les meilleures offres sur le marché, il suffit de se faire aider par un comparateur assurance habitation. Jusqu’à 50 000 euros d’amende civile pour les indisciplinés La mairie de Saint-Malo prévoit jusqu’à 50 000 euros d’amende civile par local pour les propriétaires qui proposent leurs logements sur les plateformes locatives sans autorisation. Pour le moment, plus de 1 600 logements peuvent être loués pour une courte durée et près de 350 dossiers sont sur liste d’attente.