De nombreux bailleurs n’ont pas les moyens de rénover leurs biens mis en location

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 24 février 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 27 juillet 2020 11:06 par la Rédaction Meilleurtaux

Les bailleurs français sont réputés pour leur grande réticence à effectuer des travaux de rénovation sur les biens mis en location. Différentes raisons permettent d’expliquer cette tendance, selon une enquête récente menée par l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement). 9 % des propriétaires évoquent notamment des tensions avec leurs locataires.

Les bailleurs contribuent dans une certaine mesure au développement du marché de l’assurance locataire et de l’écosystème local en général. Cela dit, ils sont souvent critiqués en raison de leur tendance à éviter les travaux de rénovation. Ce comportement est parfois remarqué par les occupants et peut affecter leur relation avec le propriétaire.

Selon l’enquête de l’Anil, les rénovations dans le parc locatif sont généralement freinées par des soucis financiers et pratiques. L’étude a été menée l’an dernier à travers les Adil, les branches départementales de l’agence. Néanmoins, dans certains cas, les raisons économiques peuvent aussi motiver les bailleurs à effectuer des travaux sur leurs biens.

Les principales motivations des bailleurs

Dans la moitié des cas, les propriétaires entreprennent des travaux de rénovation pour améliorer le niveau de confort du logement. Pour leur part, certains se lancent dans ce type de projet pour sécuriser davantage leurs revenus. À travers la rénovation, ils espèrent faciliter la location de leur bien et limiter ainsi la rotation et les risques de vacance. D’autres veulent faire en sorte que leurs prochains locataires soient plus solvables.

30 % des propriétaires interrogés souhaitent prendre les responsabilités qui incombent aux bailleurs. Ces derniers sont en effet supposés proposer un logement décent, conforme à la réglementation et aux normes en vigueur. Ils sont également tenus d’effectuer les réparations nécessaires sur le bien.

De nombreux bailleurs particuliers sont aussi motivés par des raisons économiques. Pour 13 % d’entre eux, les travaux permettront de revendre ou de louer le logement à un prix plus élevé. 12 % des sondés, en revanche, sont plutôt intéressés par les avantages fiscaux associés à ce type d’opération.

Par ailleurs, 10 % des propriétaires sont animés par des motivations écologiques. Ils souhaitent ainsi participer aux différentes initiatives lancées pour lutter contre le réchauffement climatique. Enfin, seuls 2 % des répondants ont réalisé des travaux pour participer au programme de rénovation de leur quartier.

De nombreux freins à la rénovation

Dans l’ensemble, les questions d’ordre financier empêchent les bailleurs particuliers d’effectuer des travaux de rénovation sur leurs logements proposés à la location. Cette préoccupation concerne 45 % des propriétaires interrogés.

Ce problème est plus souvent évoqué par les personnes qui mettent une ancienne résidence principale sur le marché locatif. Ils sont 52 % à partager cette opinion. Cette tendance découle de la spécificité de leur situation. Comme l’explique l’Anil dans son étude :

[Ils] cumulent les contraintes du plan de financement de leur ancienne résidence principale et la charge de leur résidence principale actuelle.

Faute de financement, certains travaux ont dû être annulés ou abandonnés. 34 % des propriétaires interrogés admettent avoir renoncé à des projets de rénovation durant les cinq dernières années pour des raisons financières. 27 % des bailleurs, quant à eux, préfèrent d’emblée éviter les travaux de rénovation, eu égard à la faiblesse du retour sur investissement.

Outre les contraintes financières, les propriétaires peuvent rencontrer des problèmes d’ordre pratique. 29 % des sondés évoquent, par exemple, la gêne provoquée par la présence des occupants dans le logement. Il est généralement impossible d’engager des travaux dans ces conditions.

Pour 19 % des propriétaires, la plus grande difficulté réside dans le fait de trouver des artisans compétents. Enfin, 11 % des répondants estiment qu’ils ne disposent ni de l’énergie ni du temps nécessaire pour réaliser un tel projet.

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La rédaction Meilleurtaux