Depuis plusieurs années, la législation dans le domaine de l’assurance de prêt immobilier évolue pour favoriser la concurrence et permettre aux Français de payer moins cher. Or, selon certains acteurs du marché, des banques proposeraient actuellement des offres packagées combinant crédit et assurance. Une formule qui pourrait pénaliser financièrement les emprunteurs. Des packages qui vont à l’encontre de la libéralisation du marché En septembre 2010, la loi Lagarde est entrée en vigueur pour donner aux souscripteurs d’un crédit immobilier le libre choix de leur assurance emprunteur, supprimant ainsi l’obligation d’adhérer à l’offre de groupe de la banque. L’objectif est de permettre aux futurs propriétaires de bénéficier d’une couverture personnalisée à un prix avantageux, dans la mesure où l’offre des organismes prêteurs inclut des garanties et un tarif standards, quel que soit le profil de l’assuré. Important En 2014 et en 2018 sont entrées en vigueur la loi Hamon et l’amendement Bourquin de la loi Sapin II, pour faciliter le changement d’assurance en cours de contrat au profit d’une formule plus avantageuse, sans perdre en qualité de couverture. Mais alors que la délégation d’assurance commence à entrer dans les mœurs, des packages regroupant le prêt à l’habitat et l’assurance seraient proposés aux clients des banques. Le principal argument de vente utilisé par ces établissements est la simplicité de la gestion financière, avec une mensualité unique et fixe à payer pendant toute la durée du contrat. Un surcoût supérieur à 10 000 euros par rapport à un prêt classique Toutefois, se faciliter sa gestion budgétaire a un coût, et il n’est pas faible ! En effet, selon les spécialistes de l’assurance emprunteur, Dans ce type d’offres, les primes associées à cette indispensable garantie sont payées en intégralité dans les mensualités des premières années. En revanche, la part du capital dans les remboursements mensuels est moindre, ce qui entraîne une hausse du coût global de ce « crédit lissé à échéance constante ». Un grand comparateur d’assurance a pris pour exemple un prêt de 250 000 sur 25 ans pour évaluer la différence de coût. Sa simulation fait état d’un écart de 11 000 euros en défaveur de l’offre packagée. Les candidats à l’accès à la propriété qui envisagent de recourir à un crédit à l’habitat doivent donc faire preuve de vigilance avant d’opter pour un package. La délégation d’assurance reste un excellent moyen d’obtenir une couverture adaptée à ses besoins spécifiques avec un tarif sur mesure. Et plus largement, dans un contexte de faiblesse des taux, c’est le levier le plus efficace pour financer l’opération à moindres frais.