Selon la Banque centrale européenne (BCE), le marché du prêt aux particuliers et aux entreprises a confirmé sa bonne santé en juillet dernier. Son taux de progression s’est ainsi maintenu à son niveau le plus élevé depuis 2009. Pourtant, l’agrégat monétaire M3, utilisé par l’institution comme indicateur de l’évolution du crédit bancaire, a ralenti à un rythme supérieur aux prévisions. Stabilité du rythme de croissance du crédit Au cours du mois de juillet, le volume de crédits accordés par les banques aux entreprises et aux ménages au sein de la zone euro a poursuivi sa croissance. Dans le détail, les prêts octroyés aux sociétés non financières ont crû de 4,1 %. De leur côté, les emprunts souscrits par les ménages ont gagné 3,0 %. Dans les deux cas, le rythme de progression est resté à un pic depuis 2009. À l’inverse, l’évolution de l’agrégat monétaire M3, considéré comme un indicateur fiable de l’activité économique, a été marquée par une décélération plus importante que celle attendue. Son rythme d’augmentation annuelle pour les 19 pays de la zone a été de 4,0 % en juillet, contre 4,5 % le mois précédent. D’après Reuters, les économistes avaient tablé sur 4,3 %. Des taux d’intérêt toujours très faibles pour soutenir le marché Afin de préserver ce mouvement haussier sur le marché du prêt bancaire, et favoriser la reprise de la croissance et de l’inflation, la BCE maintient sa politique de taux d’intérêt très faibles. Si la stratégie s’est révélée globalement payante, les chiffres montrent une décélération de la croissance économique depuis le début de l’année. Par ailleurs, la production de crédit semble stagner, ce qui pourrait signifier que le cycle de croissance de la zone euro se situe désormais à son maximum. En dépit de la situation, la Banque a confirmé son intention d’arrêter son programme de Quantitative Easing (rachats d’actifs) d’ici fin 2018. En France, après une baisse de la demande au premier trimestre, le crédit est resté soutenu, essentiellement grâce à des conditions d’emprunt toujours très attractives. L’assurance de prêt immobilier demeure le levier essentiel à activer pour réduire le coût de sa dette, d’autant que depuis le 1er janvier, l’amendement Bourquin autorise la résiliation annuelle de cette couverture pour tous les emprunteurs.